Branchez les guitares


Musique / Amateurs de gros sons, aficionados de l'emploi de l'adjectif guitariste au féminin extrêmement singulier, kiffeurs de Juliette & The Licks frustrés de ne pas voir votre nouveau chouchou du moment sur une scène près de chez vous, reprenez-vous et goûtez donc aux nouvelles compositions de la dénommée Nadj. Repérée dès son premier album sorti en 2003, l'auteur compositeur interprète guitariste a multiplié les rencontres et émulations artistiques, les premières parties prestigieuses, intégré l'écrasante Warner, rôdé ses textes écorchés par un voile d'impudeur, pour finalement accoucher d'un nouvel opus, Là, douze titres disponibles en janvier. On ne peut manquer d'en toucher quelques mots, en attendant d'y revenir au moment de la sortie. Évacuons directement le gros bémol : en démarrant sur les deux morceaux les plus puissants de l'album (Idée fixe et Tu joues quoi), le reste du tracklisting peine quelque peu à retrouver cette énergie électrisante. Mais la puissance qu'elle dégage sur scène semble avoir été catalysée par un sortilège vaudou, et transfigurée sous la forme de titres carrés, se laissant tout de même le soin d'imploser quand bon leur semble. Pour vous faire une idée, allez donc honorer sa page myspace d'une visite. Vous y apprendrez que Nadj aime Tenacious D et qu'elle a détesté X-Men 3 (ce qui nous fait deux points communs supplémentaires), mais vous pourrez surtout y écouter une poignée de morceaux histoire de patienter jusqu'à la sortie du CD. Sa performance, dont on attend bien sûr beaucoup, sera accompagnée de celle d'une autre guitariste rageuse, Mademoiselle K. Une autre émanation de cette réappropriation énervée d'un rock français frappé d'amertume, au jeu efficace sur scène, mais qui nous aura moins subjugué. FCNadj + Mademoiselle KLe 16 novembre à 20h30, au Ciel


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Merci pour la joie