Diversité et décibels

Musique / Sixième édition (déjà) pour le festival Magic Bus, qui propose cette année encore un large et vivifiant échantillon des “forces vives” de la scène musicale locale, tous styles confondus. Damien Grimbert


On commencera par un entendu (mais pas superflu pour autant) coup de chapeau au travail méritant de l'association organisatrice Dynamusic, qui, rappelons-le, soutient vigoureusement les groupes locaux tout au long de l'année par les biais conjoints d'un conséquent travail de fond et de la sortie annuelle de la Cuvée Grenobloise. Avant de se plonger plus en détail dans les particularités de cette nouvelle édition, qu'on apparentera avec plus ou moins de bonheur à une sorte de révolution tranquille. Un nouveau lieu (La Bifurk), un nouveau défi (l'absence de tête d'affiche extra-locale), une programmation étalée sur deux jours comme l'an passé, mais surtout un nombre de groupes présents dépassant tous les records jusqu'à présent établis, qualitatifs comme quantitatifs. Au programme, de la chanson avec les Barbarins Fourchus et les Alcoolytes, de la jungle live avec Fluid, du dub psyché avec Dôei, du hip-hop avec l'Assource, de la musique latine avec Mancora, une fanfare balkanique déambulatoire (Danguba) et bien entendu du rock, pour tous les goûts et sous toutes les formes…Menu 3 étoilesÀ ne pas manquer, deux têtes d'affiche incontournables, Rien (post-rock), et Elevate Newton's Theory (drama-rock), qu'on recommandera envers et contre tout, mais également des variations plus électro (Liga), indie (Staircase Paradox), et… bruyantes, au travers des prestations bienvenues de Feverish, Stillrise, et surtout Schwere Artillerie. Enfin, l'absurde, l'étrange, le sautillant et le décalé auront également leur place avec la venue des subversifs Nem's, Frères Nubuck, et autres Sly & The Gayz. En parallèle à cette déferlante live (répartie sur deux scènes, une grande en intérieure et une plus modeste en extérieur), déjà à même de satisfaire le plus boulimique des spectateurs, plusieurs DJs et selectors ont également répondu présent (Pup's et Little Tune / Airbass Supa Sound pour le reggae-dancehall, Michel Hamburger et Kill Kill Auch pour l'électro-hip-hop, et Lorenzo pour le black grooves), histoire de réanimer le dancefloor en fin de soirée. Et pour achever les plus récalcitrants, Dynamusic persiste et signe ses velléités pluridisciplinaires, en invitant cette année encore une foule de performers artistiques en tout genre (arts plastiques, sérigraphie, expositions, projections vidéo, démo BMX), histoire d'en rajouter un peu plus dans la démesure culturelle et festive. Sara & Lolita from L.A., Insolant'Image, Riton La Mort, et El Shopo vaqueront donc à leurs activités en plein cœur du festival, dénués de la moindre pudeur, cerises sur un gâteau éminemment calorifique, dont on recommandera sans restriction la dégustation (voire le baffrage) au plus grand nombre.Festival magic busLes 12 et 13 mai, à la Bifurk


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L’Art contre l’exclusion