Non, je ne connais pas l'Afrique


Événement / Les structures fédérées au sein de l'ADAEP ont encore fait un petit. En droite lignée du travail effectué par l'association Piment Vert sur l'Afrique, cette semaine afro-culturelle est également initiée par l'Aremdat (association de musiques et danses traditionnelles) et Mus'Act (voué à la promotion des musiques actuelles, rappelons-le). La manifestation laisse donc une place conséquente à l'artistique, avec comme épicentre névralgique la venue de deux musiciens, en charge de stages, conte, master-class et autres concerts : Alain Endezoumou, ponte Rhônes-Alpin du gospel et conteur, et une tête d'affiche immanquable, Adama Dramé. Élevé dans la tradition des griots burkinabés, Dramé est un musicien virtuose, au parcours vertigineux, et pour piquer honteusement la formule trouvée par le responsable de Piment Vert, «il est un peu au Djembé ce qu'Hendrix fut à la guitare». Une bonne occasion de replacer un instrument bien dévoyé dans l'axe de ses véritables origines. Autre instrument à l'honneur, le balafon, avec notamment la projection d'un (bon) court de 26 minutes sur le sujet, Le balafon ne vient pas de la ville de Nicolaï Snoek et François Guillemoteau. Outre les pratiques culturelles, cette (première ?) édition lance toute une série de rencontres débats conférences avec comme sujet phare la colonisation, la qualité des intervenants se portant garant de la bonne teneur des échanges. Pour la conclusion de cette semaine, l'ADAEP is still ADAEP avec un bon vieux sound-system de derrière les fagots, en commémoration de l'abolition de l'esclavage (comme aurait pu le dire Jean-Claude Van Damme s'il avait été là, pourquoi pas). FCSemaine Afro-culturellejusqu'au 7 mai, à l'ADAEPplus de rens sur Adama Dramé sur www.fasofoliba.com


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Meurtres à répétition