Rugissement d’origines (in)contrôlées

Ils sont les représentants nationaux du rock dauphinois. Aujourd’hui éparpillés entre Paris, Grenoble et Londres, les Firecrackers seront en concert ce samedi à la Maison de la Musique de Meylan. Patrice COEYTAUX


On l’attendait, ils l’ont fait. Le 2e album des rockeurs de Firecrackers est dans les bacs depuis début mars, et le buzz autour du groupe augure un bel avenir à ce groupe d’origine grenobloise aujourd’hui dispersé entre Londres, Paris et Grenoble. Flashback. Elevés à la Chartreuse et au gratin dauphinois, les 4 membres de Firecrackers sont dans le circuit musical depuis leur plus jeunes années. On se souvient de leurs participations actives dans les groupes Elevate Newton’s Theory et Feverish, ou encore au sein du label Un Dimanche, structure rock à l’attention des rockeurs qui développa plusieurs formations « locales » au début des années 2000. Musiciens et amis, les 4 fantastiques se sont retrouvés un soir de février 2005 pour « bœufer » sur des titres des Ramones, juste comme ça, pour le fun. Un one-shot qui s’est rapidement transformé en répétitions régulières. Firecrackers était né. L’envie du groupe n’a pas évolué depuis sa création, on est ici pour le plaisir de jouer, une caractéristique qui transpire à l’écoute de leurs disques et lors de leurs shows, plus qu’énergiques.Le culte du rock
Après Gotta Love It, le quatuor revient avec Firecrackers, un disque moins typé, plus classic rock, mais étonnamment plus cohérent que le précédent. Les « Fire 4 » ont travaillé leur son, leur cohésion et leur relief. La dynamique demeure, bien sur, mais elle est d’autant plus perceptible grâce aux passages plus aérés et aux rythmiques saccadées de la guitare. Un disque fluide à l’écoute, loin du gigantesque monolithe bruitiste, qui prend la forme d’un hommage à la période rock des années 60-70 (Led Zeppelin, Creedence Clearwater Revival, etc…). Une période qu’ils ont dégustée, digérée et qu’ils retranscrivent aujourd’hui à travers dix titres efficaces et enjoués. Le quatuor assoie considérablement sa personnalité tout en s’essayant à d’autres styles, comme le montre le bluesy Chasing Down, preuve que Firecrackers tire ses influences de tout ce qui peut s’apparenter, de près ou de loin, à l’esprit rock. Le groupe introduit également structures, orchestrations et arrangements originaux ; on pense au clavier Farfisa sur Go right on and shoot me, ou encore aux simplissimes mais pertinentes percussions sur Still alive. La pochette, réalisée par Pierre Ferrero du groupe Last Rapes of Mister Teach, affiche un graphisme fidèle au disque qui représente une tête de lion. Pour rugir de plaisir ?Firecrackers / Les Bandits
Samedi 28 mars à 20h30 à la Maison de la Musique de Meylan


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