Ascenseur pour l'échafaud


La musique de Miles Davis, première œuvre (autre qu'un morceau de musique) dont il eut à assumer l'intégralité de la composition, et dont l'enregistrement se fit en une nuit, devant les images du film qui se déroule. L'ambiance de polar recréée par le jeune Louis Malle, inspiré entre autre par l'œuvre de Bresson (il a été son assistant sur Un condamné à mort s'est échappé), ou encore du maître Hitchcock. La fameuse Mercedes 300 SL, une des stars du film, image d'une époque, d'une décennie, et d'une façon de filmer. Et surtout premier rôle dramatique pour Jeanne Moreau, sublime femme complice d'un crime commis par son mari. Un mari qui, en allant effacer une preuve compromettante, se retrouvera coincé dans un ascenseur. Sorti en 1958, et bien que pétri de références américaines, Ascenseur pour l'échafaud est un chef-d'œuvre du cinéma français, préfigurant à sa manière la Nouvelle vague (Les 400 coups et A bout de souffle ne sortiront respectivement qu'un et deux ans après), à revoir mardi 2 mars à 20h au Belvédère (Saint-Martin-d'Uriage).


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L’humour du risque