Moments suspendus


MUSIQUE / Le folk, vaste océan musical où se regroupent toute une cohorte de dépressifs à guitare et de poètes maudits écorchés vifs. De ce flot pas toujours très gai échouent quelques fois à Grenoble des petites perles qui nous redonneraient presque foi en la vie. Le Canadien Timber Timbre est de ceux-là. Attention tout de même à la méprise fatale possible à la lecture de ce début de papier : on a bien affaire ici à un folkeux. Crooner solitaire même, puisque le mythe raconte qu'il aurait composé ses premiers morceaux depuis le fin fond de la forêt glaciale. Homme orchestre multi-instrumentiste à la voix chaude et étouffée, il a pris son envol récemment à la grâce d'un troisième album qui lui assure un début de renommée internationale (les deux autres sont restés confidentiels). En écoutant ses compositions élégantes, dépouillées et cotonneuses (souvent à la guitare ou au clavier, ce qui leur donne un aspect assez similaire), on pense à tout un tas de référence : Piers Faccini sur le début de There Is a Cure, Fleet Floxes pour l'univers aérien ou encore Tom Waits pour la voix so 50's. Sur scène, Taylor Kirk (le véritable nom de Timber Timbre) se produit en trio, avec une violoniste et un guitariste-claviériste. Les vidéos glanées ici et là sur Youtube nous laissent espérer de véritables moments d'émotions musicales teintés de blues. On attend ça avec impatience, en se disant finalement qu'on fera la boum un autre soir.
Aurélien MartinezTIMBER TIMBRE
Jeudi 27 mai à 20h30, à la Bobine


<< article précédent
C’est mon choix