Dirty diaries

D'Elin Magnusson, Sara Kaaman, Ester Martin Bergsmark… (Suède, 1h38)


Réponse féminine et suédoise à l'inégal Destricted, cette anthologie de courts-métrages apporte la preuve définitive que le porno arty est une impasse. Les 12 films présentés tombent tous dans les mêmes travers : refus de raconter une histoire (un seul, le meilleur, Body contact, tente de créer des personnages, une situation, un schéma narratif) au profit d'un esthétisme tantôt chiadé, tantôt cradingue. D'ailleurs, le sexe ici n'est presque jamais joyeux (sinon quand on suit la «tournée» d'une exhibitionniste assez folklo), renvoyant soit à de la violence, soit à de la gynécologie poussée, notamment niveau son. Parfois, c'est grotesque (la comparaison entre les organes sexuels et les fruits !) ; parfois, c'est chiant (une pénétration filmée au portable en plan fixe, avec un gode puis avec un bras) ; tout le temps, c'est moche. Ni excitant, ni choquant, ni rien, Dirty diaries tire plus le genre vers le bas que vers le haut.
CC


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