Gentlemen charmeurs

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Un beau jour, ou peut-être une nuit, Martin Bisi, musicien indé et producteur d'albums d'artistes de légende, se dit qu'il va former un combo de têtes brûlées de la scène new yorkaise d'avant-garde (prononcez à la française pour plus d'effet). Côté entourage proche, il s'attire les faveurs de Brian Viglione, batteur du groupe de punk cabaret les Dresden Dolls avec lequel il a déjà tourné en de multiples occasions, avec les Poupées de Dresde ou sur ses projets solo. Il recrute ensuite Sxip Shirey, qui outre un patronyme qui marque les esprits, possède le talent de pouvoir jouer d'à peu près tout et surtout n'importe quoi : de toutes sortes de flûtes, d'harmonicas, de sifflets, de boîtes à musique, de bols en verre – en gros, balancez de MacGyver de la musique dans une pièce, et il vous composera une symphonie avec un trombone, une brosse à dents et un annuaire de la Meurthe-et-Moselle. Enfin, pour donner de la voix et des cordes dignes de ce nom à ce nouveau projet, il débauche ni plus ni moins qu'Elyas Khan, volcanique frontman de Nervous Cabaret, qui non seulement est un artiste au timbre et à la personnalité unique, capable dans un morceau de faire partouzer des ambiances balkaniques, rock et poétiques avec la même putain d'énergie, mais qui en plus peut se targuer d'une apparition dans Oz, l'une des meilleures séries du monde. Pour un petit rôle, certes, mais quand même. Cabaret fiévreux
Avec Martin Bisi en dénominateur commun, les trois artistes se sont donc retrouvés pour un concert sur le toit du fameux resto / salle de concert White Trash à Berlin (qui sert les meilleurs burgers du monde, bitches) en octobre dernier. Un live plus tard, dans un appartement du quartier de Kreuzberg, et le sort en fut jeté et le groupe élancé. Pour le répertoire, on alterne entre des compositions furibardes d'Elyas Khan et de Sxip Shirey (allez donc écouter son tonitruant I live in New York City pour vous décrasser les oreilles), et quelques reprises de Nervous Cabaret. Pour la transposition live, d'après les quelques vidéos qui tournent sur le web, il faut d'ores et déjà se préparer à une tornade dans la paisible salle du Ciel, il serait même, en prévision, assez bienvenu de pousser les murs. D'autant qu'en première partie, le génie du mal à l'origine de cette opération, môssieur Martin Bisi, nous fera part de ses dernières créations, histoire de mettre tout le monde beaucoup plus qu'en jambes. Je serais vous, je commencerais à me mettre en forme. Gentlemen & assassins
Jeudi 17 mars à 20h30, au Ciel.

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