Destination finale 5
publié dans Cinéma par François Cau le Lundi 29 août 2011
De Steven Quale (EU, 1h32) avec Nicholas D'agosto, Emma Bell…
De toutes les sagas horrifiques contemporaines, Destination finale est sans doute la franchise avec le cahier des charges le plus flemmard : après un gros accident inaugural, on enchaîne à un rythme métronomique les morts les plus absurdes possibles, jusqu'à l'éradication souvent totale de tout le casting – ah, et pour les opus les plus narrativement démunis (celui-ci, par exemple), on peut se payer l'apparition du croque-mitaine joué par Tony Todd, afin d'expliquer que « la mort n'aime pas être bernée » (sic). Dans ce cinquième volet comme jamais, on fait rimer ludisme avec sadisme, sans ces sursauts d'humour qui empêchaient jusque-là les films de la série de tomber totalement dans un cynisme glaçant à la Saw. Les personnages ne sont que des pantins désincarnés, ahanant avec un sérieux papal les règles mythologiques débiles de la série. De l'agressivité d'une 3D uniquement vouée à nous balancer des objets et de la barbaque à la tronche, à une pirouette scénaristique finale sympa mais vaine, Destination finale 5 n'est qu'un bidon de lessive sans aucune âme. FC