Elyséenne


En guise de bio sur son Myspace, le duo new-yorkais Elysian Fields, ancien couple à la ville, se résume en cette phrase : « comme un sous-marin en mission secrète sexy, les légendes du rock noir Elysian Fields ont toujours navigué à l'abri des radars ». On ne saurait trop résumer l'essence d'un groupe qui, depuis une quinzaine d'années, officie en toute discrétion entre les balises d'une douce hype et les infortunes d'un succès qui renâcle. En quinze ans, depuis leur magnifique Bleed your Cedar et le single Starqui les révéla, on avoue avoir parfois décroché, revenant au groupe surtout par amour pour la vénéneuse Jennifer Charles. Qu'elle officie dans le registre noir ou comme chez l'ami Jean-Louis Murat (A bird on a poire) dans une veine plus pop et estivale, ses charmes d'ensorceleuse et le timbre psycho-sexuel (lynchien a-t-on dit à une époque) n'ont jamais perdu de leur pouvoir d'attraction. Comme en témoigne Last Night On Earth, un septième album sensuel, langoureux et magnétique, aux charmes certains. Ce qui est sûr, c'est qu'en d'autres temps, on aurait brûlé cette fille à défaut de brûler pour elle. Sur scène, en ce 8 mars synonyme de journée de la femme, accompagnée de son groupe, elle viendra présenter son tout dernier EP.
SD


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L’enfance nue