À Grenoble, on ne voit que trop peu d'opéra. La faute à des salles trop petites pour l'exercice, et surtout à des budgets insuffisants pour se lancer là-dedans. On accueille donc avec envie le Vénus et Adonis que nous propose la MC2 les 20 et 21 décembre, même si nous n'avons pas pu le voir avant sa venue à Grenoble. Considéré comme le premier opéra britannique, Vénus et Adonis de l'organiste et compositeur anglais John Blow (maître du célèbre Purcell) décrit l'amour de la déesse pour un mortel qui recevra en retour un peu plus que les flèches aphrodisiaques de Cupidon. Sur scène, les chanteurs de la maîtrise de Caen et l'ensemble des Musiciens du Paradis dirigé par Bertrand Cuiller donneront la réplique au baryton Marc Mauillon et au timbre d'enchanteuse de la soprano Céline Scheen. Humour et émotion seront sans nul doute au cœur de cette tragédie mise en scène par Louise Moaty formée aux éclairages à la bougie (oui oui !) par l'artificier Benjamin Lazar. AM & RLR