Une nuit du hip hop « entre show et création »


Douzième édition pour La nuit du hip hop organisée au Prisme de Seyssins par Anne-Marie Astier, directrice d'une école de danse à Sassenage. Un événement né à la base pour combler un manque constaté sur les scènes programmant de la danse. Sans doute, même si aujourd'hui, chaque théâtre s'offre du hip hop, avec un public répondant plus que présent.

Du moins un certain hip hop. « Les salles font venir des compagnies d'excellente qualité mais qui sortent toutes d'un réseau précis. » Comprendre : le circuit des artistes subventionnés qui, en plus, oublieraient la « gestuelle pure » de cette « discipline aussi noble et riche que les autres ». Alors qu'Anne-Marie Astier, elle, souhaite mettre en avant « le vivier des battles parfois dénigré », en « donnant sa chance à la performance » avec des propositions qui font « la synthèse entre show et création ». Un hip hop plus spectaculaire, plus urbain, défendu donc le temps d'une nuit qui se veut une véritable fête de la danse.

Une initiative louable qui prendra forme cette année avec trois spectacles dont, aux côtés de deux plus hip hop au sens où Anne-Marie Astier l'entend, un pour trois interprètes de la compagnie stéphanoise Dyptik baptisé En quête. Une excellente création de 2012 sur le déracinement qui allie prouesses techniques et création chorégraphique soignée comme on a pu le constater par vidéo. Et qui aurait tout à fait pu être vue dans un théâtre comme ceux évoqués plus haut. Comme quoi !

Aurélien Martinez

La nuit du hip hop, mercredi 18 février à 20h au Prisme (Seyssins)


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