Le spectacle d'ouverture de la biennale aura lieu à l'Hexagone de Meylan et sera une création, dont on a pu découvrir un extrait la semaine dernière. Soit une proposition de l'artiste numérique et électro Nicolas Ticot et du danseur originaire du Bénin Vincent Harisdo, centrée sur la tradition vaudou d'Afrique de l'Ouest. Au vu de ce qui nous a été montré, ce Digital Vaudou semble mixer l'art ancestral le plus pur (les deux hommes savent visiblement de quoi ils parlent) et la modernité la plus moderne via notamment un dispositif circulaire entourant le danseur et permettant la projection d'images numériques. Intriguant…
À l'Hexagone jeudi 1er et vendredi 2 février
Voilà un spectacle parenthèse que Joris Mathieu a créé l'an dernier. Toujours en questionnement sur l'objet du théâtre et ses composantes, le metteur en scène familier des croisements arts et sciences a poussé le "vice" jusqu'à se débarrasser des comédiens. À quoi ressemble alors une pièce sans humain ? À une installation muséale. C'est ainsi que le spectateur, inséré dans un petit groupe, se poste successivement devant quatre dispositifs recréant le théâtre : une imprimante 3D livre un décor, un procédé optique rend compte d'une scène ou encore un bras articulé permet de rendre mobile un castelet XXIe siècle pour déterrer Hamlet.
Depuis des années, le directeur du Théâtre Nouvelle Génération de Lyon travaille à la disparition des corps – à cet égard, sa dernière création en date, Frères sorcières, est très aboutie. Avec ce travail hors du cadre habituel, il fait presque œuvre d'expérimentation : désincarné (fatalement), froid, mais surtout passionnant.
À la MC2 du mardi 6 au samedi 10 février
Voilà un spectacle qui donne envie même si nous ne savons pas grand-chose (c'est également une création dont la première aura lieu pendant la biennale) : soit le metteur en scène Jean-François Peyret qui s'empare du Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley pour le confronter à des problématiques plus contemporaines – dont le dérèglement climatique. Avec notamment sur scène des grands noms comme Jeanne Balibar et Jacques Bonnaffé.
À l'Hexagone jeudi 8 et vendredi 9 février
C'est désormais le salon Expérimenta qui donne son nom à l'ensemble de la biennale, ce qui prouve bien l'importance qu'il a pris au fil des éditions. Soit, pendant trois jours à Minatec (sur la presqu'île scientifique), un joyeux fourre-tout d'installations artistiques, de performances, d'ateliers ou encore de conférences proposés par l'Atelier arts-sciences de l'Hexagone et des artistes et des chercheurs venus de France et d'ailleurs – Japon, Allemagne, Lettonie… Un moment à chaque fois captivant et ludique (il y a beaucoup de choses à tester), qui nous permettra par exemple cette année de nous placer dans la peau d'un astronaute, de nous confronter au dessin 3D ou encore de faire la connaissance d'intelligences artificielles. Une porte d'entrée parfaite pour ceux que l'idée d'une biennale arts-sciences peut effrayer.
À la Maison Minatec du jeudi 8 au samedi 10 février de 9h à 19h (10h le samedi)
12 spectacles dans 11 salles de l'agglomération grenobloise
1 salon arts-sciences, tout public et gratuit
1 journée professionnelle « penser l'humain à l'heure de l'intelligence artificielle » le 7 février
12 tables rondes autour de la souveraineté du numérique, du low-tech, des rites et des technologies, de la réalité virtuelle, des GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon), de l'intelligence artificielle…
1 média Lab, « forme innovante de médiation et d'animation participative à vivre sur le temps du salon et sur les réseaux sociaux »
Plus d'infos sur www.experimenta.fr