Voyages dans les terres

Non contentes de proposer toujours autant d’avant-premières et d’invités, les Rencontres Internationales de Cinéma de Beaurepaire sont marquées cette année par un événement : la conversion du cinéma L’Oron à la 3D. FC

On vante, d’année en année, l’atypisme de ces Rencontres, et on assume. Grave. Parce qu’il est toujours rassurant de voir la quasi intégralité d’une commune œuvrer pour un événement basé sur une proximité qui n’est pas juste de façade, où les célébrités cinématographiques invitées abattent les barrières entre leur aura et leur public. Parce qu’il est des plus plaisants de constater qu’un coin a priori reculé du Nord-Isère peut défendre à l’année une programmation cinématographique misant sur la découverte et l’émulation, à la grâce du boulot émérite effectué par l’équipe du cinéma L’Oron. Signe que ce dernier a à cœur de satisfaire son public remarquablement assidu, il vient de s’équiper du dernier cri technologique en matière de divertissement cinématographique, à savoir la 3D, faisant ainsi de Beaurepaire la troisième ville du département après Voiron et Bourgoin à bénéficier de cet indéniable bonus – et soulignant par ailleurs, et assez cruellement, le retard grenoblois en la matière. Le système sera doublement mis à contribution pendant les Rencontres, avec les projections du docu Voyage sous les mers en 3D et du dessin animé Tempête de boulettes géantes.Et sinon…
Tant de bonheur numérique en ferait presque oublier le facteur humain. Seront donc présents : la toute mimi Pascale Arbillot pour Divorces de Valérie Guignabodet ; le réalisateur Xavier de Lauzanne pour son documentaire D’une seule voix, évoquant la cohabitation houleuse entre musiciens palestiniens et israéliens lors d’une tournée commune ; toute l’équipe du film La robe du soir, et notamment les interprètes Sophie Mounicot (glop) et Lio (bon, allez, glop aussi) ; l’inégal Bernard Lecoq pour sa participation au film La grande vie ; Djamel Bensalah, qui viendra se la donner grave grâce au succès inespéré de Neuilly sa mère ; ou encore Antoine Duléry, omniprésent second rôle du cinéma français qui viendra défendre le premier film de sa compagne Pascale Pouzadoux (Toutes les filles sont folles) ainsi que le dernier Thomas Gilou, Victor (qui a bien besoin d’un coup de main selon notre estimé camarade Chabert). N’oublions pas, pour conclure, les projections en avant-première des Herbes Folles, le nouveau long-métrage d’Alain Resnais, et du Ruban Blanc de Michael Haneke, palme d’or du festival de Cannes 2009, on le rappelle pour les cancres habituels qui dorment pendant les cérémonies. Rencontres internationales du cinéma
Du 16 au 18 octobre, au cinéma l’Oron (Beaurepaire)