Les 38e Rugissants accueillent le violoncelliste hollandais Ernst Reijseger pour deux évènements à marquer d’une pierre blanche : un concert nourri d’improvisations diverses, puis un requiem. Et là vous nous dîtes : mais qui est Ernst Reijseger ? Ne vous inquiétez pas, ces quelques lignes auront réponse à toutes vos interrogations. Adepte du style free-jazz, Ernst Reijseger s’octroie une grande liberté dans la façon de jouer de son instrument. Sous ses doigts, le violoncelle se transforme tour à tour en percussion, guitare blues, jazz... : original et impressionnant. Ces utilisations multiples – et pas très orthodoxes ! – lui permettent de trouver des sons nouveaux et des mélodies étonnantes. Le tout avec beaucoup d’humour, ce qui rend sa musique accessible et ludique, malgré son côté très dépouillé. Mais voir seulement en Reijseger un musicien fantasque serait une grave erreur que l’on ne commettra pas. Car la créativité musicale de notre homme, qui le prive d’être catalogué dans un style défini et cloisonné (tant mieux !), ne l’empêche pas de tenir des propos très sérieux, comme avec son Requiem for a dying planet, vantant la beauté d’une nature menacée. Lors de ce concert, Reijseger est accompagné d’un chanteur et musicien sénégalais, ainsi que d’un chœur polyphonique Sarde, tout ce petit monde jouant devant des images de films du cinéaste Werner Herzog : c’est musicalement et plastiquement très beau. Artiste de génie reconnu mondialement et improvisateur hors pair, Reijseger reste à l’avant-garde de la création contemporaine, toujours prêt à surprendre les plus curieux. On ne peut que vous conseiller d’en être.
Aurélien MartinezIMPROVISATIONS
Dimanche 23 novembre à 15h30, au musée Dauphinois.REQUIEM FOR A DYING PLANET
Mardi 25 novembre à 20h, à l’Hexagone (Meylan)
