Transmusicales 2e partie : Merveilleuse jeunesse

Suite et fin du périple au sein du festival rennais. François Cau (photos © Cholette)


Pour le dernier round, le Parc Expo affiche complet. Ce qui va rajouter de l’ambiance, certes, mais aussi compliquer l’accès à certaines scènes. On aura ainsi entendu des bribes du set a priori démoniaque d’Agoria, et vu des petits bouts du concert d’Hanni El Khatib et de son batteur de comparse, dans la droite lignée de l’efficacité des power duos ayant fleuri dans la scène rock au cours des années écoulées.

Mexican institute of sound

Arrivés sur le spot à 21h pile, on profite de l’affluence encore gérable pour picorer à droite à gauche. On décroche ainsi au bout de deux morceaux de Mexican Institute of Sound, mariage pas toujours très convaincant entre cumbia et électro asséné à grands renforts d’ « Aribas » par un chanteur assumant vaille que vaille la lourde charge de faire bouger les spectateurs ponctuels (les pires). On se replie vers la halle 9 où officie l’anglais Zomby, qui ne convainc que très moyennement en s’aventurant in fine dans une pop larmoyante et plutôt plombante.

Carbon Airways

Et soudain, le coup de boule totalement inattendu avec le live apocalyptique de Carbon Airways. Un frère et une sœur, Enguerrand et Eléonore, 14 et 15 ans. Un son situé à l’exacte jonction d’Atari Teenage Riot, Crystal Castles et The Presets, des beats monstrueux, des boucles électro à rendre fou, des lyrics hurlées par une rock star juvénile et un hallucinant mini Alec Empire franc-comtois. Le tout distillé dans un set impeccable, sans temps mort, où même les menus défauts (Eléonore, comme Alice Glass, n’a pas peur de pousser la voix jusqu’à chanter faux) rajoutaient au charme destroy de l’ensemble. Un grand merci à la préfecture du Jura d’avoir finalement laissé les deux mineurs traumatiser le public et donner une véritable leçon à un grand nombre d’artistes.

Spoeck Mathambo

Forcément, on peine à s’en remettre. On hausse un petit sourcil devant la performance de Spoek Mathambo, dont les lancinantes compos ne prennent pas spécialement leur envol au gré d’un set un peu trop uniforme – un comble pour un touche-à-tout capable de faire cohabiter kwaito et Joy Division dans un même morceau.

Spank Rock

 

 

 

 

 

 

 

  

Dans la même foulée, Spank Rock livrera un live énervé, recentré sur ses deux MCs fringués comme au début des années 90. Efficace, carré, sans trop de surprises.

Toute la soirée, hanté par les deux ados qui nous ont retourné le cerveau, on a eu en tête la voix de Monsieur Manatane qui répétait en boucle « Meeeerveilleuse jeunesse »…

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