En 1999, sur le morceau Coccinelle, Mathias Malzieu, chanteur-pois sauteur de Dionysos, affirmait ne pas savoir conduire, « pas même un cerf-volant ». Plus hyperactif que cerveau lent, Malzieu a pourtant su mener à très grande vitesse et à coups de sauts de kangourou roux, sa petite troupe valentinoise au sommet de la variété-rock française. Y injectant toujours un peu plus de cet univers infantilo-comico-horrifique qui lui bouffe le cerveau – en lorgnant toutefois beaucoup du côté du trio Tim Burton, Roald Dahl ou Daniel Johnston. C'est ainsi que le groupe qui nous ravissait avec Haïku ou Western sous la neige s'est peu à peu mué en troupe de cirque multimédia (livres, films) parfois légèrement redondant dans ses thématiques. Il n'en demeure pas moins que 16 ans de carrière, et quelques projets en solo, n'ont en rien entamé l'énergie d'un groupe qui livre chacun de ses albums avec autant d'enthousiasme que s'il s'agissait du premier. Et vit chaque concert comme si c'était le dernier.
Dionysos, le 7 décembre au Summum