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"Copula" : amoureux solitaires
Par Christophe Chabert
Publié Lundi 17 janvier 2011
Photo : Karim Houari
Marie Brillant, jeune metteuse en scène grenobloise que l’on avait ardemment soutenue l’an dernier avec Au nom de, dévoile aujourd’hui Copula, réflexion théâtrale sur la notion de couple. Avec toujours le même principe de création : aller chercher ici et là (pas forcément dans le théâtre) des textes originaux et porteurs de sens, pour les emboîter les uns aux autres et ainsi élaborer un spectacle chapitré. Méthode toujours aussi efficace, malgré cette fois-ci un enfermement dans une logique temporelle en s’intéressant au couple du début (rencontre, séduction…) à la fin (lassitude, rupture…).
Ce qui donne un rendu forcément attendu et assez noir, du fait de cet enchaînement conduisant vers une fin inéluctable. Les quatre jeunes comédiens, épaulés par une cinquième plus âgée intervenant épisodiquement, composent des tableaux à l’ironie grinçante, en portant sur scène les mots de Deleuze, de l’écrivain érotique Pierre Louÿs, de l’Américaine Sylvia Plath, ou encore d’Harold Pinter : Marie Brillant place ainsi au centre du dispositif Party Time, courte pièce très corrosive du dramaturge anglais censée symboliser les moments d’apogée du couple.
De ce montage habile découle un spectacle solidement ficelé, très agréable à suivre, même s’il n’a pas la force du précédent sur la religion. Car, quand avec Au nom de, Marie Brillant chamboulait les dogmes et les idées reçues l’air de ne pas y toucher, elle semble cette fois-ci moins pertinente sur un sujet il est vrai maintes fois rebattu. Avouons tout de même que nous avons découvert la proposition quelques jours avant la première : laissons le spectacle grandir et s’affirmer, il ne demande que ça…
COPULA
Jusqu’au vendredi 21 à 20h30, au Centre loisirs et culture d’Eybens.
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