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Bezace : « Faire de Feydeau un auteur d'extérieur »
Par Aurélien Martinez
Publié Mercredi 24 juin 2015
Deux mois de représentation en plein air pour un même spectacle, avec pour principal décor la splendide et imposante façade du château de Grignan : c’est ça les Fêtes nocturnes. Cette année, c’est le metteur en scène Didier Bezace qui investit le lieu avec "Quand le diable s’en mêle", d’après trois pièces de Georges Feydeau. On l’a rencontré (Didier, pas Georges). Propos recueillis par Aurélien Martinez
Pourquoi avoir choisi de monter des textes de Feydeau ?
Didier Bezace : Le festival souhaitait avoir des comédies cette année comme ça faisait longtemps qu’il n’y en avait pas eu. Feydeau est un véritable auteur populaire qui peut être partagé avec un public populaire. Il a fabriqué une énergie théâtrale comique qui a le même rôle que la tragédie : ce rire est tout à fait cathartique, voire vengeur.
Mais c’est un auteur d’intérieur, avec des salons bourgeois, des portes qui claquent…
Oui absolument. Le pari est d’en faire un auteur d’extérieur. Je le monte donc comme un spectacle de tréteaux avec un parquet et une chaise – et des accessoires bien sûr ! Ce parti pris permet du coup de rompre avec son image d’auteur de salon, d’auteur de la bêtise bourgeoise. Je crois que le plein air et l’option de mise en scène que j’ai choisie donnent un côté un peu épique à ces trois pièces qui tiennent d’ailleurs une place particulière dans l’œuvre de Feydeau. Ce ne sont pas des vaudevilles mais plutôt des pièces sur le couple.
Jouer presque tous les soirs pendant deux mois, ça doit être agréable pour une compagnie…
Ce qui est agréable, c’est de jouer dans un grand festival populaire. Deux mois de représentation pour ma troupe d’acteurs, c’est un pari pas simple, il faut tenir le coup… D’autant que Feydeau, c’est un théâtre extrêmement fatigant qui demande une énergie énorme aux comédiens. Maintenant, il y a une chose qui n’est pas forcément agréable, c’est la météo ! Là, ça fait trois jours que je me prends des orages sur la tête qui nous empêchent de répéter. Et aujourd’hui [interview réalisée le 17 juin – NDLR], c’est le Mistral !
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