ROBERT KIRKMAN & TONY MOORE (Semic)
Après avoir hanté les pulps des 60’s, et le cinéma d’exploitation déviant des années 70 et 80, les zombies revenus de l’au-delà pour se nourrir des vivants sont de retour au ciné, mais aussi dans cet excellent comics distribué par Semic, où l’on retrouve Robert Kirkman au scénario et Tony Moore au dessin. Flic hospitalisé à la suite d’une fusillade, Rick sort du coma et découvre avec horreur un hôpital (et accessoirement une ville) désertée de ses habitants où les zombies errent sans fin à la recherche de chair humaine. Armé et motorisé, il part à la recherche de sa femme et de son fils dans le chaos qu’est devenu son monde… Dans un noir et blanc somptueux, (qui affaiblit grandement l’impact des scènes les plus gores, ce qui plaira à certains et déplaira à d’autres), Tony Moore donne naissance à l’univers imaginé par Kirkman, situé dans la droite lignée de la célèbre trilogie des morts-vivants de Roméro. On retrouve ainsi le petit groupe de survivants, au sein desquels les dissensions vont croissant, les laissant encore plus vulnérables aux assauts de zombies toujours plus nombreux. Alternant séquences à forte teneur en adrénaline (les virées de ravitaillement dans la ville en prise aux zombies), et réflexions politiques caractéristiques du genre (jusqu’à quel point la survie peut-elle empiéter sur les principes fondamentaux de la démocratie), Walking Dead ne révolutionne certes pas le genre, mais fonctionne suffisamment bien pour nous faire attendre avec impatience le tome 2. DG
