article publi-rédactionnels
Le fol imaginaire de J.-C. Silbermann
Par JED
Publié Vendredi 8 octobre 2010
Photo : J-C Silbermann, "La femme à l'évantail", 2007
Expo / Jean-Claude Silbermann expose à l'URDLA des œuvres hétéroclites, datant de 1969 à 2010. Et transporte notre regard vers toujours plus d'associations surréalistes, de rencontres incongrues, de métamorphoses étonnantes... Jean-Emmanuel Denave
De haut en bas, de fil en aiguille («du fil de la Vierge à la toile d'araignée», disait Breton dans "Nadja"), de mère en fils, de ciels en océans, les idées et les images s'associent avec une grande liberté, flottent, tournoient, jubilent... Les figures féminines sont particulièrement présentes tout au long de l'exposition. Tour à tour angoissantes et attirantes, oniriques et lubriques, acrobates et hiératiques. On découvre même un grand sexe féminin à la pilosité touffue parmi laquelle se glisse un poisson bleu, une oreille humaine entre ses mâchoires. «Quel est ce mot que je ne peux entendre ?» indique le cartel, en référence au second Faust de Goethe. Et tous les titres de Silbermann jouent ainsi de références, d'énigmes, d'incongruités, d'humour, en relation avec les images. «Vous partez déjà ?», interroge encore l'un d'eux, alors qu'une sorte de rapace emporte entre ses serres deux crânes humains... Le grand automatisme plastique de Silbermann passe par des jeux de mots, des flux, des fils, des matrices, ou par les bouches humaines et les gueules d'animaux. Et égrène, devant nos yeux éberlués, ses «trouvailles» tissées de hasards et de désirs inconscients.Jean-Claude Silbermann «retourne-toi pas»
À l'URDLA (Villeurbanne)Jusqu'au vendredi 19 novembre
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Jean-Emmanuel Denave