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Photo : © Elisabeth Corlin
Juste avant l’enregistrement de son quatrième album, H-Burns se lance dans une nouvelle aventure musicale avec Chris Bailey, mythique chanteur des non moins mythiques The Saints. Portrait du “ministre du folk drômois“ à l’occasion de son passage au Ninkasi cette semaine. François Cau
Il suffit de lire d’une traite les titres de ses différents albums pour s’inventer une multitude d’histoires qui, toutes à leur façon, permettraient de raconter l’artiste. Ce qu’il fait dès son premier album solo, Songs from the electric sky, expérience sans filet où il se livre à un périlleux exercice d’introspection, quasiment seul à la guitare. Il monte en puissance sur son disque suivant, How strange it is to be anything at all (titre emprunté à la sublime chanson In the aeroplane over the sea de Neutral Milk Hotel), s’entoure de musiciens qui non contents de comprendre son univers, vont le porter vers le haut, le sortir de la sinistrose dans laquelle il aurait pu s’engoncer à grands coups de bouteilles de whisky, et le compléter efficacement. Déjà largement perceptibles dans son premier opus, ses qualités d’écriveurs de chansons (de songwriter, comme disent les jeunes) explosent ici avec une ampleur nouvelle dans des morceaux comme Big city blues, Daylight vs you ou l’incontournable Horses with no medals. Sorti une petite année plus tard, We go way back (inspiré quant à lui d’une réplique de Tony Soprano !) puise encore plus dans une veine autobiographique, tous les morceaux se nourrissant d’une relation dont l’album se fait le souvenir amer gravé dans le vinyl, du terrassant titre éponyme en ouverture au Melting point final. On n’est cependant pas dans la référence impudique pour happy few : la puissance mélodique et poétique de l’album comme son prolongement scénique touchent immédiatement, au point que certains spectateurs affirment très sérieusement que c’est leur propre histoire que Renaud a raconté dans ce disque…Un Saint auquel se vouer
Tout musicien qui écume les routes et les scènes ne manque pas de faire des rencontres avec ses pairs et modèles, engrange les promesses de collaborations, noyées dans les volutes alcoolisées et évaporées au bout de quelques heures. Cependant, quand Renaud croise le chemin de Chris Bailey, chanteur de la légendaire formation rock The Saints, en lieu et place de l’icône punk qu’il s’était figuré, il tombe sur un charmant dandy, avec lequel il va concrétiser un projet d’album commun. Enregistré il y a un an selon des règles strictement démocratiques (le groupe sera formé de deux membres des Saints et de deux membres de H-Burns, Renaud et Bailey chantent un morceau sur deux), Stranger sortira le 12 septembre, et s’accompagnera d’une première tournée française, rôdée par une date au Cabaret Frappé en juillet dernier. Orienté classic rock, le disque trouve toute sa saveur sur scène, où l’étonnant mix générationnel de la formation fonctionne au point que le public du festival grenoblois reprenait en chœur (et en yaourt !) des refrains qu’il ne connaissait pas deux minutes plus tôt. L’occasion de se mettre en jambe avant le grand saut de janvier prochain : l’enregistrement du quatrième album de H-Burns chez le fameux producteur Steve Albini. Chris Bailey et H-Burns
Vendredi 9 septembre, au Ninkasi Kao
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