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« Disciple » du grand John Fahey, maître du « fingerpicking » qui enregistra son premier album solo, Salvador Kali, en 1998, Sir Richard Bishop a usé jusqu'à la sixième corde tout ce que la guitare permet de jouer. Du répertoire US traditionnel, pour ne pas dire « primitif », à l'expérimental – une dimension largement explorée avec le trio Sun City Girls auquel il appartint pendant prêt de trente ans –, du free jazz à tous les orients, cet homme vous fait faire un tour du monde musical forcément dépaysant comme sur son dernier album en date, The Freak of Araby, hommage posthume aux compositions de l'Egyptien Omar Korshid. Comme l'a écrit le site musical de référence Pitchfork, ce type a une telle maîtrise de tous les styles existant qu'il serait capable de jouer « pour des funérailles turques, une cérémonie religieuse hindoue ou un mariage à thème western swing ». Autrement dit, un concert, comme au Sonic le 9 mai, ou un disque de Sir Richard Bishop, c'est un peu comme la boîte de chocolat gumpienne : on ne sait jamais ce qu'on va y trouver. Mais on est à peu près sûr que ça aura le goût exquis de la tradition et de l'exotisme mêlés. Et que l'on y reconnaîtra la touche inimitable du maître.
SD
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