Aix-les-bains : Lamartine au Lac

Par Thibault Copin

« Ô temps, suspend ton vol », célèbre hémistiche d’Alphonse de Lamartine emprunté à Antoine Léonard Thomas, écrivain de cinquante-huit ans son aîné, a bien été écrit à Aix-les-Bains, devant les ondes mugissant sous ces roches profondes du Lac, titre du poème dont sont tirés ces six pieds d’alexandrin.

Au cours de l’année 1816, Lamartine, en cure au bord du lac du Bourget, fait la rencontre de Julie Charles. Naît une idylle amoureuse forte, brève et contrariée car la jeune femme meurt un an après, victime d’une maladie aux poumons. Cette muse martyre sera à l’origine du recueil Méditions poétiques et, par-là même, de la gloire du romantique, courant dont Rousseau n’est pas étranger.

Cette année, afin de célébrer les 200 ans de l’arrivée en ville de Lamartine, s’ajouteront à l’exposition permanente au Musée Faure, reproduisant la chambre de l’auteur à la pension Perrier, de nombreux évènements dont les informations seront bientôt disponibles auprès de l’Office du tourisme ou du site internet du bicentenaire de la période aixoise de Lamartine. Expositions en plein air, parcours guidés autour du lac, concerts et conférences vont investir, à partir de mai prochain, ces lieux de divagations contemplatives dont l’écrivain a su extraire ses plus belles poésies.