Pollux le manège enchanté

de Dave Borthwick, Jean Duval, Frank Passingham (Fr-Ang, 1h25) animation


Quel était l'intérêt, en dehors d'un élan de nostalgie boursouflée, de ressusciter une série de pastilles de cinq minutes en stop motion, en long métrage et en images de synthèse ? Après vision de l'objet, ce n'est toujours pas flagrant ; ça ressemble même à un cumul invraisemblable de fausses bonnes idées : dépoussiérer un mythe télévisuel à coup de 3D pas toujours heureuse, y greffer les voix d'acteurs-chanteurs (Vanessa Paradis, Henri Salvador, Valérie Lemercier, Dany Boon... non, pas Dany Boon), le tout sur un script abscons, parsemé de personnages passablement absurdes pour les novices... Les anciens aficionados n'y trouvent pas leur compte mélancolique, vu le ton ostensiblement juvénile de l'ensemble, et le public visé ne saisit pas très bien ce qu'on lui raconte, débarqué au beau milieu d'un univers psychotronique dont il ne connaît rien. Quant à une potentielle exportation internationale (avec les voix de Robbie Williams, Kylie Minogue et Joanna Lumley, ça doit valoir son pesant), elle risque de donner l'impression que la consommation française de stupéfiants n'a jamais été aussi élevée... FC


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