Révisez vos classiques


Classique / À peine remis du Moscou, quartier des cerises, on espère déjà retrouver le goût du spectacle et l'intelligence poétique de Deschamps et Makaïeff dans les prochaines mises en scène à l'Opéra de Lyon. Ce sera peut-être le cas avec Le Couronnement de Poppée, opéra de Monteverdi composé en 1643 avec Christie à la baguette et un grand nom côté scène : Peter Stein (à partir du 21 janvier). Fin février, c'est Laurent Pelly qui fera son retour après le demi-échec l'an dernier des Boréades. Ce sera pour un opéra comique de la fin XIXe signé Chabrier, Le Roi malgré lui. Evelino Pidò est au pupitre et la distribution nous fait déjà nous lécher les babines : Magali Léger, Laurent Naouri ou Yann Beuron sont de l'aventure. À l'auditorium, c'est le jazz qui fait d'abord la java dans le classique. Comme il n'y a pas de bonne raison de se priver, ne manquez pas le septet Richard Galliano ce samedi 8 janvier : dans le cadre des Samedis jazz, il rend hommage au maître du tango argentin, Astor Piazzolla. Beaucoup plus tôt dans le XXe siècle, c'est à un autre maître, celui de la symphonie, que nous convie Alan Gilbert les 27 et 29 janvier. Il dirigera la Septième de Mahler, composée en 1904. Pas de grand adagio pour les mélancoliques comme dans la célèbre cinquième. Et pourtant, ce Chant de la nuit, trop rarement joué, était la symphonie préférée du compositeur allemand. Son architecture ludique vaut particulièrement le détour, en plus du bonheur unique de voir naître ce véritable feu d'artifice instrumental devant ses yeux. Beaucoup plus modeste côté architecture, mais pas forcément toujours côté émotion : le baroque est à l'honneur lors des Concerts de La Chapelle (celle de la Trinité, rue de la Bourse, dans le 2e). Le 16 janvier, c'est le haute-contre Martin Oro et l'ensemble Stradivaria qui viendront interpréter le Stabat mater de Vivaldi et le Salve Regina de Pergolese sous la direction de Daniel Cuiller. Luc Hernadez


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Jeunes artistes et anciens toujours jeunes