Le parti Radical


Musique / Dédier un festival entier aux musiques improvisées est un acte courageux. Aussi radical que son nom, Radical Zero, le laisse sous-entendre. Déjà, parce qu'il est compliqué pour le grand public (et parfois le petit) d'appréhender la notion de musiques improvisées (pour lequelles il s'agit le plus souvent de souffler un peu n'importe comment dans une trompette ou un presse purée). Nées du free-jazz et des musiques traditionnelles, nourries de musique concrète et d'électro, il est vrai que leur transversalité ne se soumet pas à la confortable classification du «genre» : recherche de sonorités nouvelles, mise en question de la pratique instrumentale, positionnement de l'artiste, les musiques improvisées ont tout bousculé, tout laissé entre les mains de la matière première qu'est la musique. Pour sa première édition, Radical Zero, s'inscrit comme un aboutissement du travail initié en notre ville par de nombreux activistes lyonnais : salles (Hot Club, Sonic, Kraspek Myzik...) ou associations (Rocképasmort, Persephonemusic...) qui ont su témoigner de la vivacité de l'avant-garde et éveiller la curiosité du public. Outre les concerts, au bras de nombreux artistes, internationaux ou locaux, aux parcours hétéroclites, allant du conservatoire à l'expérimentation personnelle, avec, entre autres le trompettiste de jazz Axel Dorner ou le jeune lyonnais d'origine arménienne Nicolas Haig Sarikouyoumdjian, se tiendront également un atelier (à Grnd Zero Gerland) et une table ronde au thème prometteur («Musiques improvisées, territoires imaginaires et territoire réel»Musiques improvisées, territoires imaginaires et territoire réel »). On y croisera musiciens, artistes affiliés et chercheurs dans une réflexion artistique visant à faire avancer le schmilblick musical, et qui débouchera elle aussi sur un concert. FESTIVAL RADICAL ZEROAu Hot Club, Krazpek Mysik, Clacson Sonic et Grnd Zero GerlandDu 17 au 20 janvier


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