Un chien de sa chienne


Rap / Un jour, de retour de ses vacances new-yorkaises, une amie très chère nous garantissait qu'elle avait croisé Snoop Dogg dans le métro. À la limite, que le parrain du hip-hop west-coast se soit payé lui aussi quelques jours sur la côte est, pourquoi pas ? Mais de là à prendre le métro comme n'importe quel pékin, c'était un peu dur à avaler… Ce maître un rien opportuniste du gangsta rap, cette figure sulfureuse traînant d'improbables histoires de meurtres et de viol derrière lui, cette icône bling bling compostant son ticket et poireautant en attendant la prochaine rame, c'est un peu comme imaginer Carla Bruni donner des interviews où elle prétend être de gauche… Mais c'est peut-être cela les légendes : les anecdotes improbables sont parfois plus fortes pour renforcer une réputation que la réalité d'une production. D'ailleurs, qui a vraiment suivi dans les années 2000 les exploits discographiques de Snoop ? Ego' Trippin, depuis un moment dans les bacs, récite mollement le petit précis pimp qu'il a su si brillamment réécrire au fil du temps, de ses débuts en Snoop Doggy Dogg aux côtés du fabuleux Dr Dre jusqu'à son départ de Death Row Records et la mise en orbite de la marque Snoop Dogg à coups de films pourris (Bones), de films pourris inédits (des bandes gore dont on a mangé le titre et qu'on n'a pas le courage d'aller chercher sur internet) et de films pourris porno (là, pas de commentaire). Il y a trois ans, le clebs hip-hop avait démontré sur la scène de la Halle Tony Garnier qu'il savait y faire en matière de spectacle et de mise en scène de sa propre personne. Un show unanimement jugé «efficace» qu'il devrait logiquement renouveler en cette rentrée 2008, au même endroit et à la même heure. 20h, c'est pas un peu tôt pour lui, au fait ?CCSnoop DoggÀ la Halle Tony GarnierVendredi 12 septembre


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