Première création originale du studio nippon Bones, Sword of the stranger ressemble à une démonstration, souvent brillante, de savoir-faire visuel. La virtuosité technique des nombreuses scènes de combat impressionne, le film dispense généreusement les plans bucoliques et poétiques, tout en opérant un crescendo esthétique des plus grisants. Manque cependant un supplément d'âme à ce récit de rônin se découvrant une humanité au contact d'un jeune orphelin et de son adorable chien : le réalisateur peine à insuffler de la vitalité à ses scènes de dialogues, comme à renouveler un genre cinématographique déjà bien traumatisé par les innovations radicales de Ninja Scroll ou même plus récemment de Samurai Champloo. Après, si l'on ne craint pas les clichés incunables du genre ou une narration faiblarde mettant son temps à décoller véritablement, on peut prendre un certain plaisir à se laisser porter par cette production honnête.
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