Adieu Falkenberg

De Jesper Ganslandt (Suède, 1h31) avec John Axel Eriksson, Holger Eriksson…


On aurait pu tomber sur un film grandiose captant avec justesse les affres d'une jeunesse perdue dans un monde normé ; on se retrouve face à une pâle copie suédoise de Virgin Suicides – le lyrisme en moins, le surfait en plus. Cette fable sur le dernier été avant l'âge adulte de cinq amis d'enfance évoluant à Falkenberg (un trou paumé quelque part en Suède, au bord de la mer), vire rapidement au ridicule : constamment, en voix off, des réflexions existentielles à base de : «oh mon Dieu, c'est dur la vie» viennent émailler les longs plans de Ganslandt. Ce dernier a ainsi réalisé un film qui se veut sensitif (pas d'histoire à proprement parler pendant l'heure et demi), en partant de son expérience propre et de celle de ses potes, comédiens dans le film. D'où l'absence criante de point de vue d'auteur dans cette œuvre lorgnant ouvertement vers un certain cinéma américain (Coppola fille donc, mais aussi Gus Vant Sant ou Gregg Araki) sans jamais parvenir à l'effleurer.

AM


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