Olivier Morvan, Points noirs


Deux projecteurs balayent un espace nébuleux. Sur cette «scène» étrange, on entend des salves de rires, angoissantes à force d'être répétées. Sommes-nous au sein d'un dispositif de One Man Show ou bien sous les projecteurs d'un mirador ? Sommes-nous acteur, public ou présumé coupable ? À cette question, l'artiste Olivier Morvan ne répond pas, laissant osciller l'ambiguïté propre à notre société du spectacle et du contrôle. À l'étage du centre d'art Néon (où l'exposition se déroule jusqu'au 4 décembre), on découvre les traces d'une scène de meurtre et un mur rassemblant les éléments d'une enquête policière mélangés à des dessins un peu «gore», ou à des représentations de trous ou de terriers... On verra aussi Donald et un château à la Disney. On pensera à Guy Debord et à Michel Foucault. JED


<< article précédent
Georges Adilon, la vie des formes