L'opéra démocratisé


Sachant que l'amateur d'opéra n'ira jamais entendre une œuvre lyrique au cinéma et que celui qui ne va jamais à l'opéra, a priori, n'est pas tenté d'aller entendre "Carmen" dans une salle obscure, à qui s'adresse le tout nouveau projet Viva l'Opéra ! ? Certainement à celui ou celle qui, pour des raisons diverses, n'ose pas pousser les portes de l'Opéra. Alain Duault, Monsieur musique classique de France 3 et directeur artistique de l'événement affirme quant à lui que «l'opéra est fait pour tous : il est donc fait pour vous». Il faudra attendre quelques saisons avant de savoir si le pari est gagné, mais il faut constater que déjà les salles sont pleines et que Viva l'Opéra ! a bien l'air de remplir sa fonction. Inspiré par le succès des directs du Metropolitan Opéra dans les salles Gaumont, UGC riposte sans direct, mais avec une sélection de productions lyriques pour un très large public. Cette première saison est un déferlement de tubes : "Traviata", "Butterfly", "Mireille", "Manon", "Carmen"… Une première série qui réunit les grands classiques, dix opéras - cinq italiens, cinq français - des grands chateurs et d'assez belles productions. Démocratisation de l'opéra ? Peut-être. Au rythme d'une projection par mois, chaque premier jeudi à 19h45, les spectateurs peuvent découvrir une œuvre lyrique. Le jeudi 3 mars, c'est parti pour "Mireille" de Charles Gounod. Donné à Paris en 2009 sous la baguette de Minkowski et dans la mise en scène de Nicolas Joël, "Mireille" est un opéra aux saveurs de Provence, lavande et romarin compris. Un opéra qui, assurément, va plaire au plus grand nombre.


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Le tube à essai de P.M. Tayou