C'est pas nous, c'est les Murphys


À Boston, les automobilistes ont la réputation d'être particulièrement malpolis et agressifs. Ce qui n'empêche pas la ville d'être considérée comme un petit paradis pour piétons et cyclistes.

À Boston, l'intolérance, arrivée d'Angleterre en même temps que les puritains qui fondèrent l'endroit au début du XVIIe siècle, a longtemps régné en maîtresse. Ce qui n'a pas empêché celle qu'on surnomme encore «Puritan City» de donner un écho plus que favorable à toutes les grandes causes humanistes, de l'abolition de l'esclavage à l'émancipation de la gente féminine.

À Boston, on n'aime pas trop les réputations, les surnoms et les stéréotypes qui vont avec, surtout ceux aux couleurs de l'Irlande (pays d'adoption des Bostoniens depuis une immigration massive de bouffeurs de ragoût au milieu du XIXe siècle). Ce qui n'a pas empêché les Dropkick Murphys d'y devenir des héros locaux, au même titre que les joueurs de Red Sox (leur premier charting single fut d'ailleurs une réinterprétation de Tessie, l'hymne du club).

Alors qu'il n'existe pas plus cliché que cette bande de fellas en kilt qui, depuis une quinzaine d'années et à grands coups d'hymnes à boire braillés du whisky triple distillation plein les chicots, la high energy du street-punk et le souffle mythologique de la musique celtique.

À leur décharge, il n'existe pas concerts plus grisants et chaleureux que les leurs. On regrette à ce titre que leurs guitares et cornemuses n'aient pas résonné dans le Transbordeur le 17 mars, jour de la Saint-Patrick, plutôt que le 22 juin.

Benjamin Mialot 


The Dropkick Murphys
Au Transbordeur, vendredi 22 juin


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