La municipalité de Lyon a voté une mesure visant à protéger et restaurer les murs peints de la ville, considérées œuvres d'art urbain. Un soutien financier renforcé est prévu pour les propriétaires de ces murs.
Les rues de Lyon sont connues pour leurs nombreux murs peints, véritables œuvres d'art qui font partie intégrante du paysage urbain. Afin de préserver ce patrimoine unique, la municipalité a décidé de mettre en place une liste de 26 murs peints d'”intérêt communal”. Cette mesure, votée lors du Conseil municipal du 27 juin, prévoit un soutien financier renforcé pour les propriétaires de ces murs.
La ville de Lyon est riche de plus de 180 murs peints qui font partie intégrante du paysage urbain et du cadre de vie des habitants. Certains retracent l'histoire de quartiers ou de la ville, d'autres sont moins figuratifs. Afin de conserver cette richesse patrimoniale, la Ville de Lyon a prévu de soutenir la restauration de ces murs peints, pour un montant total de 255 mille euros, dans le cadre de sa programmation pluriannuelle d'investissement. Un soutien est également apporté au bailleur social Grand Lyon Habitat (GLH) pour la restauration des murs qui composent le musée urbain Tony Garnier, à hauteur de 130 mille euros.
Ce nouveau dispositif prévoit un soutien financier renforcé à leurs propriétaires. Ces derniers pourront faire la demande d'une subvention à hauteur de 80% pour l'entretien et la rénovation de leur mur, depuis l'effacement de tags jusqu'aux travaux de restauration. En cas d'opération d'isolation thermique par l'extérieur, la Ville de Lyon s'engage également à soutenir à 80% la réplique totale du mur peint. Ce statut est attribué pour une durée de vingt ans et prévoit la réunion d'un nouveau comité de pilotage si nécessaire, au terme des cinq premières années.
Le comité de pilotage est composé de quatorze élus (centraux et d'arrondissements), de huit citoyens tirés au sort et de neuf experts (en poste au sein de musées, d'écoles d'art, des services de l'État, d'associations patrimoniales ou spécialisées dans l'art urbain) a validé chaque étape de la démarche et a, in fine, constitué collégialement la liste finale.
Les murs ont été classés selon huit critères. Les citoyennes et citoyens intéressés ont été consultés via la plateforme Oyé pour définir lesquels étaient les plus importants. On été retenus : l'intégration dans le paysage urbain : c'est-à-dire la manière dont le mur a été pensé en cohérence avec son environnement. La qualité artistique (créativité, capacité à susciter une émotion, une ambiance) et enfin l'histoire racontée à travers le mur peint.
Au total, 26 murs ont été sélectionnés, sur les 180 murs du territoire lyonnais.
La Fresque des Lyonnais (Lyon 1ᵉʳ)
Bibliothèque de la Cité (Lyon 1ᵉʳ)
La porte de la soie (Lyon 1ᵉʳ)
Les félins (Lyon 1ᵉʳ)
Axotel (Lyon 2ᵉ)
Voyage dans la Ville (Lyon 3ᵉ)
Parc du Zénith (Lyon 3ᵉ)
Passage Moncey (Lyon 3ᵉ)
La fresque des Canuts (Lyon 4ᵉ)
Hommage aux Canuts (Lyon 4ᵉ)
Les basiliques de Saint-Just (Lyon 5ᵉ)
Fresque de la Cour des Loges (Lyon 5ᵉ)
La fresque du Cinéma (Lyon 7ᵉ)
Agir pour la biodiversité, fresque de la LPO (Lyon 7ᵉ)
Panda roux (Lyon 7ᵉ)
Tour de Babel du présent (Lyon 8ᵉ)
Tour de Babel du passé (Lyon 8ᵉ)
Tour de Babel du futur (Lyon 8ᵉ)
Cité idéale chinoise ou fresque de Shanghaï (Lyon 8ᵉ)
Le civil inconnu d'Handicap International (Lyon 8ᵉ)
Histoire moderne (Lyon 9ᵉ)
La poutrelle (Lyon 9ᵉ)
La Lada-Poch de Lucien et ses amis (Lyon 9ᵉ)
Le paquebot d'Alger (Lyon 9ᵉ)
La camionnette (Lyon 9ᵉ)
Les anémones (Lyon 9ᵉ)