L'île de la Table ronde

Allez hop, un rayon de soleil : on embarque pour un pique-nique et une marche à la portée de toutes et tous en bord de Rhône, du côté de Vernaison, sur l'île de la Table ronde.


Assez de devoir se coltiner un bus pendant trois quarts d'heure pour sortir un peu de Lyon et s'offrir un bol d'air ? Il reste le train. En 15 minutes depuis Perrache (et 4, 10€ mais l'été les TER proposent de nombreuses offres avantageuses), avec un départ toutes les heures.

Cap au sud, à Vernaison. À la descente de la gare (si petite que les rails se traversent à pied), un passage au ravito du marché les mercredi et samedi matin s'impose. Une supérette fera aussi l'affaire, avant de se diriger vers l'étroit pont suspendu qui nous permet de traverser le Rhône avant de descendre s'approcher du stade, à droite et en contrebas.

Martin-pêcheur, milan noir et castors

On longe le parking du resto Toque Blanche lyonnaise, Paul'O (menu à 48€, 23€ en semaine le midi) et on arrive au départ d'un sentier. Jusqu'en 1966, il n'y avait pas d'île, seulement le Rhône tempétueux que la construction du barrage de Génissiat et d'un canal de navigation a alors calmé. C'est ainsi que sont nés ces îles comme celle plus en aval de celle-ci, l'île du Beurre à hauteur de Tupin-et-Semons. Elles ont été aménagées en lieux d'éducation à la nature pour les 6500 élèves qui viennent chaque année y découvrir une partie des 2000 espèces animales de ce parc des « îles et lônes du Rhône » gérées par un syndicat mixte du même nom. Il n'est donc pas rare de croiser un martin-pêcheur, un milan noir, des castors, mais aussi sous l'eau, des goujons, carpes, perches, silures, gardons ou encore crapauds. Tout est expliqué à différents endroits des 4 km de marche au long desquels ont été édifiés des abris en bois avec bancs qui servent d'observatoires. La nuit, ce sont les sangliers et blaireaux qui en font leur jardin.

Flêchage aléatoire : il est bon de savoir se perdre

Se balader est d'autant plus agréable que sur cet espace resserré se trouvent des étendues ensoleillées de champs, très fleuris aux beaux jours ; ainsi que des passages plus arborés, dans des sous-bois peuplés d'ormes, de peupliers et frênes mais aussi de toutes sortes de lianes (clématites, vignes vierge, houblons, lierres…). Le Rhône est d'un côté et de l'autre et l'autoroute proche s'oublie totalement dans ce décor. Elle ne se voit ni ne s'entend (ou presque).  

Il y a bien un fléchage du « sentier de l'homme et du fleuve » mais d'une part, il est aléatoire, d'autre part, ce dédale de chemins mène à la Ferme au loup, ensemble de plusieurs maisons de pierres éventrées témoignant de la force des crues passées, avec des marqueurs de celles du 20 janvier 1955 et du 27 janvier 1957. Elle était à l'origine une maison de plaisance au XIXe siècle et a depuis servi de guinguette.

Aujourd'hui, mieux vaut avoir prévu sa gourde et son sandwich car elle est totalement abandonnée. Enfin, au retour, à la sortie de ce parcours, on observe un vestige du temps où il fallait emprunter un bac à traille pour aller sur l'autre rive. Il reste un pilier et une embarcation en bois rattachés à un câble.

Île de la Table ronde (Vernaison), 4, 10€ de train TER


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