Rouler et ramasser (rapégons, toisons, chardons et scarabées)


La déambulation dans les salles du CAP de Saint-Fons, à la découverte de la grande variété de mediums maitrisés par l'artiste, s'apparente à un étonnement sans cesse renouvelé. Toutes les œuvres de Théophile Peris découlent de son travail de dessinateur (en témoignent magnifiquement les nombreux cahiers exposés), mais les formes dans lesquelles sa nécessité artistique exposent à des découvertes étonnantes. Un mur, un poteau et une grande sculpture en forme de ressort sont complètement recouverts par de la laine de mouton, matière brute que l'on retrouve au creux de son œuvre.

Vue de l'exposition © Blaise Adilon

Rencontre paléolithique entre feutre et dessin

La présence de laine non travaillée annonce la grande pièce centrale, Dégringolades de bestioles, installation monumentale de presque 6 mètres de long sur 4, 5 mètres de largeur dans laquelle la laine se transforme en feutre. Un tissu qui occasionne la rencontre paléolithique entre le savoir-faire du feutrage et celui du dessin. Sur le tissu apparaissent de cette manière d'étranges figures, animalières, humaines et symboliques, matérialisant une volonté expressive se renouvelant sans cesse depuis l'aube de l'art rupestre.

Vue de l'exposition © Blaise Adilon

 

Traverser l'exposition signifie suivre les pérégrinations d'un artiste visionnaire, percevant la réalité profonde des choses, détectant le pouvoir artistique dans les trouvailles hasardeuses de ses voyages, qu'il s'agisse de petits objets, cailloux ou végétaux.

Rouler et ramasser (rapégons, toisons, chardons et scarabées) par Théophile Peris
Au Cap de Saint-Fons jusqu'au samedi 27 juillet ; gratuit


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