Pianiste hors de pair, François Mardirossian ravit depuis des années les habitués du festival Superspectives et de l'Opéra Underground. Ses concerts s'apparentent à des expériences d'intenses découvertes, alliant rigueur et poésie, surprise et méditation.
Sertie dans la programmation estivale du festival du Péristyle, l'incontournable soirée du jeudi 11 juillet luit d'une lumière diffractée, rayonnant vers des voies impensables et étonnantes. Scandé en trois temps, le programme s'ouvre en fin d'après-midi avec un récital entièrement consacré au génie de Keith Jarrett avant de laisser la place à 20h à l'univers lumineux d'Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, pianiste éthiopienne ayant vécu dans l'isolement de sa cellule à Jérusalem pendant trois décennies et auteure d'une œuvre d'une rare beauté.
La très personnelle trilogie de François Mardirossian se complétera d'un hommage à Éric Morin aka Sebastian Gandera, gymnopédiste raffiné à l'univers contemplatif, ciseleur de poèmes sobres et mystérieux, profondément « contemporain » ayant reçu, selon la définition du philosophe Giorgio Agamben, « en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps ».
François Mardirossian (Jarrett – Guèbrou – Gandera)
À l'Amphi de l'Opéra de Lyon le jeudi 11 juillet à 18h30, 20h et 21h45 (Lyon 1er) ; gratuit