Marion est née il y a trente ans non loin d'Annecy. Gamine elle dessinait déjà avec une imagination sans fin, véritable pipelette mais toujours un peu dans la Lune. Ado, elle entre à la fac d'arts plastiques, se teint les cheveux en rose, s'affuble de vestes en poils et ose la salopette en mode queue de pie. Adulte, Marion assume son excentricité et sa créativité débordante : sous le pseudo MOUCH elle multiplie pendant sept ans les expositions, les expériences et les rencontres, ouvre un atelier vente avec une amie, honore des commandes de fresques ou collabore avec des architectes d'intérieur.
A travers ses toiles, MOUCH raconte avec une patte très personnelle les petites choses de la vie, ses rêves et ses cauchemars, dans un style naïf et narratif qui mêle le trait aux taches, ayant régulièrement recours à des caractères typographiques en miroir pour garder une part de mystère qui donne à ses œuvres un caractère graphique aisément reconnaissable. MOUCH griffonne et peinturlure généralement la nuit dans son atelier, mais depuis la naissance d'un bébé-MOUCH en 2012, elle avoue devoir mettre la peinture en sourdine pour reprendre une formation professionnalisante. Mais au fait, pourquoi MOUCH ? «Parce qu'une mouche ça se pose sur tout et tout le temps, une mouche ça touche à tout et puis j'avoue, j'ai une mouche dans le casque !» Mouch expose une grosse vingtaine de toiles dans la verrière de la MJC des Tilleuls (8 rue du Pavillon Chinois à Saint-Étienne), du 4 au 27 février. Niko Rodamel