Un hip hop bondissant, technique et parfaitement maîtrisé : voilà ce que propose le chorégraphe Kader Attou depuis plus de vingt ans. Celui qui est devenu le premier artiste de hip hop à diriger un centre chorégraphique national (celui de la Rochelle / Poitou-Charentes depuis 2008) a ainsi su comme d'autres (son comparse Mourad Merzouki par exemple) emmener habilement un art à la base de rue sur les scènes de théâtres les plus institutionnelles. Avec The Roots (2013), il livre une pièce nourrie aux clins d'œil sur ses précédentes créations ; et revient à la base de son travail, en décortiquant la mécanique de son art. « «Je suis parti d'une introspection. Après vingt ans passés sur scène et des projets croisant les esthétiques, entre hip hop, danse contemporaine et danse indienne, je voulais revenir au point de départ» explique-t-il. Une bourrasque ininterrompue d'1h30 portée par une demi-douzaine d'excellents danseurs qui forment un groupe solide où chacun permet à l'autre de briller. Grandiose, oui.
The Roots, jeudi 12 mars à 20h, Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon