En avril prochain nous allons enfin savoir si l'A 45 sera ou ne sera pas. Comme le foot, le projet de cette autoroute reliant la capitale ligérienne à celle des Gaules, déchaîne les passions. Ligériens ou Lyonnais, certains sont pour, d'autres contre, tous ont des arguments. La compagnie stéphanoise, De l'âme à la vague, menée tambour battant par Gregory Bonnefont, s'est penchée sur cet épineux dossier à travers un travail en trois volets (exposition/pièce/débat) s'intitulant Avant l'A45 ? Laissez parler les terres. Un joli titre qui inclut la réalité du problème : la géographie physique et humaine. L'exposition signée par notre confrère et collègue photographe Niko Rodamel "préface" la pièce. On y découvre des clichés de ce territoire sur lequel se projette l'autoroute, ses habitants, ses élus, ses acteurs, on suit Gregory Bonnefont, chef d'orchestre de ce triptyque, auteur et metteur en scène de la pièce, Saint-Chamonais de naissance. Subrepticement, nous voilà entrainés dans cette histoire autoroutière, la sienne, happés par ses paysages qui nous paraissent familiers. Assis confortablement face à la scène, l'histoire, les souvenirs de l'artiste (interprétés par le talentueux Arthur Fourcade) deviennent nôtres. En nous surgit cette évidence : l'A 45 nous concerne tous ! La nécessité d'exprimer notre avis se fait alors ressentir. Le débat post-représentation nous le permettra. Gregory Bonnefont réussit à rendre au théâtre son sens premier : politique car citoyen. FB
Avant l'A45 ? Laissez parler les terres, le 11 février à 20 h30 au Sou à la Talaudière, suivi d'un débat.