Le cru 2016 de l'Estival de la Bâtie allie à l'exigence artistique, une touche de xénophilie musicale raisonnée, démontrant que la " folie " n'est pas l'apanage de nos amis nantais. Outre les merveilleuses prestations, déjà relayées, de Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand, parions que Canticum Novum prouvera, par le dialogue interculturel, que tous les chemins mènent à Erevan, tandis que la Maîtrise de la Loire, entée du choeur Mikrokosmos de Loïc Pierre ne se contentera pas d'exalter l'ouïe, mais aussi la vue, en proposant un programme en 3D !
Toujours sémillante, la soprano Magali Léger, accompagnée de son ensemble Rosasolis, démontrera que Boccherini n'est pas le compositeur " léger " que l'on croit. Son Stabat Mater pour quintette à cordes et soprano solo est une pépite, digne d'un grand joaillier flamand. C'est une féline Marie-Christine Barrault, grande actrice multi-cartes, qui brossera un portrait touchant de la divine Colette, au son de Puccini ou Borodine... Catherine Lara, Lisa Simone ou Misia, parmi bien d'autres, élargiront l'horizon musical d'un festival en mode croisière. Alain Koenig
L'Estival de la Bâtie, Château de la Bâtie d'Urfé et d'autres lieux dans la Loire, jusqu'au 23 juillet