Après la sortie de son premier EP, le jeune groupe stéphanois est passé à la Source, la salle de concerts de Fontaine (Isère), pour une audition. L'enjeu : une participation au Printemps de Bourges. On en a discuté avec Julie, la fille de la bande, en attendant le résultat, d'ici quelques jours.
Julie, comment ça s'est passé, cette audition ?
Comme beaucoup de concerts. Monter sur scène, c'est toujours très joyeux et très stressant à la fois. Cette fois, la seule différence, c'est qu'on avait conscience d'être devant un public de professionnels. Si nous allons jusqu'à Bourges, nous serons très heureux, mais rien que le fait d'avoir été présélectionnés représente pour nous une superbe opportunité, surtout dans cette période creuse ! Nous sommes parvenus à attirer l'attention d'un jury grâce à notre projet et à être accompagnés.
En quoi consiste cet accompagnement ?
Dès la présélection, nous avons été suivis par Grand Bureau, qui s'occupe de tous les projets retenus dans la région Auvergne Rhône Alpes. Ils nous aident à financer un intervenant de notre choix – cela nous a permis de travailler sur la manière d'occuper la scène et d'y gérer nos déplacements. Aujourd'hui, ce qui nous manque particulièrement, c'est un tourneur : Grand Bureau pourrait nous mettre en contact avec d'autres personnes. Leur aide ne concerne pas que les live, mais bien notre projet dans sa globalité.
Monter sur scène, c'est toujours très joyeux et très stressant à la fois.
Comment se porte le groupe, actuellement ? Pas trop difficile de se projeter ?
On n'a pas à se plaindre : on a sorti notre premier EP en novembre dernier et il est en train d'arriver aux oreilles de nos auditeurs. On est déjà très heureux avec cela. Les auditions rajoutent encore quelque chose. Par la suite, on va essayer de ne jamais cesser d'avoir une activité : on espère que les concerts pourront reprendre le plus vite possible et on continuera à sortir des morceaux avant l'été.
Comment travaillez-vous actuellement ?
On a expérimenté le travail à distance pendant le deuxième confinement, mais ça n'a pas été très concluant. Pour faire de la musique, on a vraiment besoin d'être tous ensemble : un écran qui nous sépare, ça n'aide pas. Pour l'instant, on arrive à se voir tous les jours : ces dernières semaines, on a beaucoup travaillé pour préparer l'audition. Et on continue de composer : on en a besoin aussi !
Pas de dates de concerts à venir pour le moment ?
Non. On aurait dû jouer au Festival des Chants de Mars, au Transbordeur de Lyon, mais ça a été annulé. On aura quand même la chance d'être filmés pour quelques chansons, mais c'est tout pour l'instant. On n'a rien fixé non plus du côté des résidences : on attend de savoir pour Bourges. En attendant, on est à fond dans la composition !
Nous sommes très fiers d'être stéphanois et de faire partie de la nouvelle scène locale qui est en train d'émerger, avec Terrenoire, Zed Yun Pavarotti et Fils Cara.
Vous êtes présentés comme un groupe stéphanois. Cela vous convient-il ?
Oui. C'est quelque chose qui compte beaucoup pour nous : c'est à Saint-Étienne que nous nous sommes tous rencontrés et que nous travaillons aujourd'hui. On ne compte pas en bouger pour le moment : c'est l'endroit où l'on se sent le mieux. Par ailleurs, nous sommes très fiers d'être stéphanois et de faire partie de la nouvelle scène locale qui est en train d'émerger, avec Terrenoire, Zed Yun Pavarotti et Fils Cara.
La touche « La Belle Vie », ce serait quoi ?
Difficile à dire : il n'y a pas de formule magique. On avance beaucoup en fonction de nos humeurs et des saisons : dès qu'il fait beau, on a peut-être tendance à écrire des chansons plus heureuses et plus dansantes. En dehors du groupe, on est aussi des amis : on se voit même quand on ne travaille pas ensemble. Ce qui fait notre touche, c'est peut-être le fait que l'on chante tous les quatre et qu'on a chacun notre instrument. On vient d'horizons différents, ce qui fait aussi la singularité de notre musique, basés sur des influences communes et parfois très différentes. C'est vraiment un style de vie !