Sea, sax and sun

Multi-instrumentiste et sideman recherché, le souffleur de notes Stéphane Guillaume revient en terres stéphanoises avec cette fois-ci son propre quartet. Immanquable. Niko Rodamel


Gaga Jazz reprend sa programmation bimensuelle avec notamment le traditionnel rendez-vous dominical au Fil. Comment mieux démarrer la saison qu'en invitant un des plus talentueux jazzmen de la scène française actuelle ? L'aventure musicale de Stéphane Guillaume commence à l'âge de sept ans par l'apprentissage du saxophone classique puis de la flûte classique à 14 ans. Il découvrira plus tard la clarinette en autodidacte. Mais son père, guitariste amateur et collectionneur de disques de jazz, le fait jouer à la maison sitôt rentré du conservatoire sur des morceaux de Duke Ellington. L'artiste avoue : «j'ai reçu comme une double-formation». Stéphane ne se prétend d'ailleurs pas jazzman : «il se trouve que le jazz est la musique que je joue le plus souvent et dans laquelle je me sens libre.». Engagé par Laurent Cugny dans l'Orchestre National de Jazz à vingt ans à peine, il participe depuis à divers projets, notamment aux côtés du binôme Charlier et Sourisse, avec des musiciens comme le batteur Peter Erskine ou le contrebassiste Patrice Caratini, dans le New Quartet du violoniste Didier Lockwood, au sein du Paris Jazz Big Band ou encore sur la tournée Embarquement Immédiat de Claude Nougaro en 2000 et 2001.

Autant en emportent les vents
Meilleur artiste et meilleur album de jazz français en 2009, le saxophoniste a fêté l'an passé les dix ans du quartet avec lequel il a enregistré déjà trois albums. Frédéric Favarel (guitare), Marc Buronfosse (contrebasse) et Antoine Banville (batterie) sont désormais pour Stéphane de vieux complices. «Dans ce quartet j'ai réuni ma petite famille. À force de jouer ensemble nous avons trouvé un son de groupe très personnel.» A propos de son multi-instrumentisme, on dit dans son entourage que «Stéphane Guillaume joue de ce qu'il y a», sous-entendu qu'il pourrait quasiment jouer de n'importe quel instrument, pourvu que l'on souffle dedans ! Il explique lui-même : «les instruments à vent m'ont toujours beaucoup passionné. Il y a des similitudes de clés entre le saxophone, la clarinette et la flûte, plus ou moins les mêmes phrasés exploitables dans l'improvisation jazz. Les modes de jeu que j'ai dû développer à la flûte influencent désormais mon jeu au sax. Les instruments que je joue s'enrichissent entre eux, il y a une sorte d'interactivité et pour moi c'est parfait, c'est ce qui fait que je ne m'ennuie jamais !»

Stéphane Guillaume quartet, dimanche 9 novembre à 18h00, Le Fil à Saint-Étienne


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