On commence à le connaître : un temps homme de l'ombre pour la crème de la scène rock française, Olivier Mellano trace désormais sa route entre partitions pour ciné-concerts et créations musicales ambitieuses soucieuses de faire se confronter les univers musicaux. Avec How we tried a new combination of notes to show the Invisible, qu'il créa à domicile, à l'Opéra de Rennes, à l'occasion des Transmusicales, le Rennais franchit une nouvelle étape. Il s'agit ici de jouer trois fois la même œuvre musicale – d'une durée de 37 minutes – dans des « conditions esthétiques » radicalement différentes. Une première fois en version symphonique par l'Orchestre National de Bretagne (une version pour laquelle un film de fiction a été spécialement réalisé, mettant ainsi en lumière l'aspect également multimédia de l'oeuvre) ; une deuxième fois avec un ensemble de 12 guitares électriques et Simon Huw Jones, du groupe And Also the trees, au chant ; enfin une dernière fois en version électronique et spoken word avec Dalëk & Black Sifichi. Ou comment de la répétition dans la variété ou inversement créer un effet de sidération qui transcende la notion de genre musical pour mieux montrer que la musique, les musiques, ce ne sont avant tout que des notes à assembler. SD
Olivier Mellano, le 25 janvier à la Maison de la Musique (Meylan)