Au Petit Bulletin, nous avons tant aimé le metteur en scène Sylvain Creuzevault et sa capacité à faire théâtre avec des matériaux pas forcément évidents – la Révolution française dans Notre terreur ou encore Karl Marx dans Le Capital et son singe. Voilà pourquoi nous avons tant été déçus suite à la découverte de sa nouvelle création Angelus novus AntiFaust (du mardi 11 au vendredi 14 avril à la MC2). Où il est question du mythe de Faust (une histoire de pacte avec le diable) décliné en plusieurs trames par un collectif de comédiens investis qui pêche néanmoins à rendre tout ça lisible.
Du coup, on décroche très vite de ces 3h30 de spectacle hermétiques et bavardes (Creuzevault a voulu faire de nombreuses références à l'actu), malgré des tableaux réussis – dont, carrément, un mini opéra après l'entracte. Dommage pour cette fois – car bien sûr, cela ne nous empêchera pas de continuer à clamer que Sylvain Creuzevault est l'un des grands du théâtre français d'aujourd'hui (et de demain – il est né en 1982).