de Frank Bellocq (Fr, 1h33) avec Kev Adams, Mélanie Bernier, Marc Lavoine...
Séducteur compulsif, Gabriel a perdu son dernier job à cause de son... inextinguible besoin de conquérir les femmes. Pour conserver son nouveau poste, il a recours aux services d'une psy reconvertie coach, Marie-Zoé. Leur animosité mutuelle ne cache-t-elle pas une vague attirance ?
Et si le problème cardinal des films avec Kev Adams, c'était tout simplement Kev Adams ? Dans son genre, Love Addict n'est pas si mal : pour qui s'est infligé Gangsterdam ou Les Aventures d'Aladdin, c'en est presque miraculeux. Car il s'agit d'une variation ne disant pas son nom – se peut-il qu'elle s'ignore ? – et assagie du délirant What's New Pussycat ? (1965) de Clive Donner. Jadis scénarisée par Woody Allen, cette comédie sur un impénitent collectionneur prend au passage une sale teinte ironique à présent que ce dernier est considéré comme un vieux satyre.
Le réalisateur Frank Bellocq n'est ni Donner ni Allen, mais il se tire plutôt bien de ce premier long, avec quelques bonnes idées (les thèmes musicaux à l'anciennes pour "habiller" les personnages, d'agréables surprises dans la distribution), pour contrebalancer les poncifs (la chorégraphie de Grease, la panouille d'une star hollywoodienne dans le rôle du méchant). La direction d'acteurs, en revanche, a été oubliée sur l'aire d'autoroute : même Marc Lavoine (le Tonton "yolo" de service) surcabotine (et très mal) par contiguïté adamsesque. On n'attendra pas le remake, puisqu'il a déjà été tourné avant...