Les deux étudiantes, âgées respectivement de 23 et 20 ans, membres du groupe Riposte Alimentaire, ont été jugées pour “dégradation de biens culturels”. Leur acte de protestation visait à attirer l'attention sur la crise climatique et la nécessité d'une Sécurité sociale pour l'alimentation durable. Le procureur avait requis une peine de deux mois de prison avec sursis à leur encontre. La présidente du tribunal a finalement relaxé Sophie et Ilona hier, estimant « que les éléments constitutifs de l'infraction ne sont pas établis ».
Reste à attendre la publication de la décision en entier par le tribunal pour savoir si celle-ci prend en compte la liberté d'expression ou l'état de nécessité, comme plaidé par les avocates de la défense.
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Quant aux dommages et conséquences, l'œuvre d'art, Le Printemps de Claude Monet, a été protégée par son caisson, mais le cadre a subi des dommages évalués à 2 200 euros.
La Ville de Lyon, partie civile dans l'affaire, a demandé un euro symbolique aux deux jeunes femmes. L'affaire a été mise en délibéré jusqu'au 18 juin et la défense a plaidé pour “l'état de nécessité et la liberté d'expression”, soulignant la “gravité relative”.