Jet de soupe au musée des Beaux-arts : Nathalie Perrin-Gilbert marque son désaccord avec les Verts

Jet de soupe au musée des Beaux-arts : Nathalie Perrin-Gilbert marque son désaccord avec les Verts

Conseil municipal / L'adjointe à la culture de Lyon a tenu à le dire en conseil municipal ce jeudi : elle se « désolidarise » avec les propos tenus par le maire de Lyon au sujet du jet de soupe sur un tableau de Monet au musée des Beaux-arts.

Nous avions écrit à ce sujet en février dernier : Deux jeunes militantes ont aspergé de soupe la vitre protégeant l'œuvre du peintre impressionniste, au musée des Beaux-arts de Lyon. Elles se sont par la suite positionnées devant le tableau, main droite levée, et ont déclaré : « Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? À quoi rêverons-nous s'il n'y a plus de printemps ? ». Une vidéo a été postée sur X par le collectif, retraçant l'action.

Le groupe que les deux militantes représentent s'est donné pour mission d'alerter ainsi sur la crise climatique et sociale à venir. Elles et ils exigent — par exemple — l'intégration de l'alimentation dans le régime général de la sécurité sociale.

Un deux-poids deux mesures dénoncé par l'adjointe

C'est au conseil municipal de ce jeudi que Nathalie Perrin-Gilbert a déclaré « Je partage les inquiétudes, quant au mode d'agriculture ». Elle condamne cependant l'action du groupe d'activistes, et considère que les personnels du musée ont été « agressés » et « le patrimoine commun mis en danger ». Elle dénonce un deux-poids deux mesures entre les condamnations qui furent celles de la Ville de Lyon lors des dégradations urbaines commises au cours des manifestations contre la réforme des retraites et celles suivant les actions de Riposte alimentaire : « Faudrait-il condamner la violence sociale et excuser les militants quand il y a une visée écologique ? » Pour rappel, le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet avait déclaré « regretter », tout en tempérant : « Face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime ».


Pour approfondir, nous avions interrogé Alessio Motta au sujet de ce mode d'action. Docteur en science politique de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et fondateur du site Mobilisations.org.
Lire notre article : Pourquoi avoir choisi un tableau de Monet ?

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