L'Assemblée, agora de théâtre           

Inauguré le 15 juin 2023, L'Assemblée a pris la suite du théâtre des Asphodèles et semble trouver son rythme de croisière après une première saison difficile dans sa structuration (départ de l'administratrice, co-porteuse du projet) et une rénovation de fond en comble des lieux.

Désormais, ce théâtre niché dans le quartier résidentiel Villette, Paul-Bert offre de vastes espaces de travail dont un immense hall lumineux de 200 m² avec un bar pour des lectures, des concerts... Et une salle de spectacle de 80 à 100 places dotée d'un plateau d'une ouverture de 15 mètres avec un nouveau grill technique ainsi qu'une salle d'atelier et des box de stockage. La moitié du budget de fonctionnement de L'Assemblée (120 000 €) est assuré par la Ville (et des aides de Métropole sur l'équipement ou de la DRAC sur les "projets de territoire"), une autre partie provient notamment des cours de théâtre dispensés tout au long de la saison.

Du temps long pour travailler

Qu'y voit-on ? Des spectacles et des sorties de résidences nombreuses car la mission de cette "fabrique artistique" est bien de donner du temps long à des compagnies – régionales ou soutenues par des salles lyonnaises – pour travailler. Cette saison, elles sont une quinzaine à se succéder (pour une soixantaine de demandes reçues) parfois en partenariat avec la Maison de la danse ou les Célestins. Des artistes telles que la Russe Tatiana Frolova ou la Française Jeanne Garraud y ont respectivement travaillé Nous ne sommes plus et Nos prochaines vacances ensemble. Tatiana Frolova y revient avec une carte blanche et atelier ce 20 octobre à l'occasion d'une journée entière du temps fort de Contre-sens autour des questions de dissidence et de résistance.

Le taux de fréquentation de 68% de la saison dernière devrait grimper du fait de la plus grande lisibilité de la programmation de L'Assemblée. Dans les prochains mois, le théâtre propose de découvrir le nouveau travail de Pauline Laidet, La Nuit labyrinthe (du 5 au 7 novembre) à destination du jeune public et sur les peurs nocturnes – avec notamment des anciens élèves de l'École de la Comédie de Saint-Étienne tels que Liora Jaccottet qui a récemment monté Oh Johnny consacré aux fans du chanteur.

Première de Vivre vite

On pense aussi à la création de l'autrice issue de l'ENSATT Leïla Casar sur la mutation du quartier des Confluences (L'Inhabitante, les 14 et 15 novembre). C'est aussi dans ce lieu que se déroulera la toute première présentation au public – une sortie de résidence – de l'adaptation du roman "goncourisé" de Brigitte Giraud Vivre vite par Étienne Gaudillère (Pale blue dot, Cannes 39/90...) avant sa création au théâtre Jean-Marais de Saint-Fons en mars.

Dans l'immédiat, c'est Thomas Poulard directeur du lieu, qui reprend son spectacle solo où il se met en scène dans la peau d'un enfant de 7 ans qui tente de remonter le moral à sa mère en proie à la dépression. Il lui liste « toutes les choses géniales », ce roman du quadra' britannique Duncan Macmillan.

Toutes les choses géniales
16, 17 et 18 octobre à 20h à L'Assemblée (Lyon 3e) ; de 8 à 14€

Journée Dissidences et résistances (dans le cadre du festival Contre-sens)
Samedi 20 octobre de 11h à 18h30 ; entrée libre