Expositions #Lyon
Agenda des expos à voir dans les galeries d'art et musées de Lyon
toutes les dates à venir / expos sélectionnées par la rédaction
nous avons trouvé 33 résultats
JJ von Panure
Art contemporain et numérique
Jusqu'au 31 octobre 2024, du lundi au vendredi de 14h à 18h
Galerie Roger Tator
Notre avis : Objets quotidiens, fragments de vies ordinaires, animaux, restes de nourriture, effigies grotesques de personnes déclinées sous toutes les formes et métiers possibles. L’univers composite du duo JJ Von Panure est peuplé d’un nombre phénoménal de petites fèves en faïence, dépourvues de leur rôle originel, celui d’établir une joyeuse et enfantine noblesse, et affichant une illusoire utilité. La galerie Tator s’apprête à accueillir ce monde grouillant de références pop ou surannées, provocant un choc de temporalités ainsi qu’un radical et vivifiant renversement carnavalesque.
Christophe Marion
Peinture & Dessin
Jusqu'au 31 octobre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h
Galerie Jean-Louis Mandon
Notre avis : L’œuvre picturale de Christophe Marion est consacrée à la description minutieuse de l’atmosphère voilée d’un quotidien ordinaire. Sillonnant les pièces de la maison, s’arrêtant dans l’atelier ou isolant les détails d’un intérieur à travers des gros plans saisissants, l’artiste lyonnais semble établir, par sa démarche personnelle et intime, la grammaire d’une mélancolie lumineuse, constituée d’absence et de souvenir, mais également de quiétude ascétique et de bonheur simple. Ses intérieurs, fragments minimes dépourvus de toute énigme, agissent sur le continuum temporel comme des panacées, recours ultime pour les esprits agités.
Veks Van Hillik
Street Art
Jusqu'au 2 novembre 2024, du mardi au samedi de 14h à 19h
Spacejunk
Notre avis : Les univers imaginés par Vaks Van Hillik se positionnent à la croisée entre rêve, cauchemar, réel et science-fiction. Esquivant le piège d’une juxtaposition simpliste, les images de l’artiste sont le lieu de la rencontre des impossibles. À l’encre, à l’acrylique ou à la bombe, ses œuvres recèlent le secret du surréalisme revu en clé pop, provoquées, paraphrasant le comte de Lautréamont, « par la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une peinture hollandaise et d’un poisson anthropomorphe ».
Tourner sa langue
Art contemporain et numérique
Jusqu'au 2 novembre 2024, du mercredi au samedi de 14h à 19h
La BF15
Notre avis : De Miro à Ben, de Cy Twombly à l’art brut, ils ont été nombreux à faire de l’écriture un matériau plastique, à entremêler mots et peinture, écriture et dessin… Donner à voir ou imaginer le langage sous différentes formes, c’est ce que propose l’exposition Tourner sa langue avec deux artistes : Sofia Lautrec présente des « poèmes » en verre soufflé, Laurence Cathala présente plusieurs de ses travaux dont Scriptio Continua, un grand dessin composé de différentes pièces de papier aux écritures illisibles. Une œuvre qui s’inspire d’un travail de Marcel Proust, basée sur la réécriture à l’aide d’ajouts de papiers collés aux cahiers, et qu’il a intitulé « paperolles ».
Numa Droz
Peinture & Dessin
Jusqu'au 2 novembre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h et sur rendez-vous
Galerie Françoise Besson
Notre avis : La Petite galerie Françoise Besson se transforme jusqu’à la Toussaint en écrin enfermant une collection lilliputienne – et démesurée. Presque 200 œuvres de (très) petit format de l’artiste rennois Numa Droz délimitent discrètement les contours d’une pensée profondément introspective. Si la présence humaine semble créer une constellation de moments intimes, d’images urbaines et quotidiennes empreintes de mélancolie, les paysages solitaires évoquent de leur côté le sentiment pacifique d’une nature créatrice, en mesure de côtoyer tant l’élégance de Hans Rottenhammer que celle d’un serein minimalisme.
Passion Japon
Sciences et Histoire
Jusqu'au 3 novembre 2024, du mardi au dimanche de 10h à 18h
La Sucrière
Notre avis : L’engouement autour du pays du soleil levant ne tarit pas et la Sucrière lui consacre toute une exposition jusqu'au mois de novembre. Explorez la culture nippone à travers la présentation de nombreux objets originaux et décors — du jardin zen à la maison traditionnelle, en passant par les ruelles animées bordées de yatai mais aussi les religions, les arts martiaux, la gastronomie, la musique ou encore les mangas.
Réjean Peytavin
Peinture & Dessin
Jusqu'au 7 novembre 2024, vendredi et samedi de 14h à 19h, sur rendez-vous pour les autres jours
La taille de mon âme
Notre avis : À travers des céramiques, estampes, dessins et vidéos, Réjean Peytavin active l’écoute, le dialogue et l’interprétation entre des céramistes des quatre coins du monde, permettant l’émergence de la vie des formes. Une vie accueillant aussi le monde intérieur des visiteurs et visiteuses qui pourront faire l’expérience d’une séance de « vasomancie », performance à la croisée de la voyance et de l’hypnose, voyage intérieur dévoilant les liens personnels avec la céramique, afin d’exhumer le vase qui repose en nous.
Thierry Loulé
Peinture & Dessin
Jusqu'au 9 novembre 2024, du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h, lundi de 14h à 19h
Galerie Michel Estades
Notre avis : L’art de l’artiste franco-portugais Thierry Loulé libère la figuration de ses chaînes strictes, combinant jeu et recherche : les signes, tranchants et fendant la surface, semblent émerger du fond du chaosmos coloriste et puissant de l’œuvre. Ils sont porteurs de secrets ancestraux et ce legs transforme leur apparence au point d’incarner, grâce à une sédimentation symbolique et matérielle, le lieu de l’histoire de l’humanité. Les visages se métamorphosent ainsi en masques et les corps en statuettes votives, bordant les figures de Baj, les personnages de Calvino, le geste de Basquiat ou l’élégance inquiète de Soutine.
Nicola Vigilanti
Photographie
Jusqu'au 9 novembre 2024, du mardi au samedi de 14h à 19h
Galerie Regard Sud
Notre avis : Alternant photographie et peinture, la galerie Regard Sud présente une oasis de calme et de méditation à quelques pas du plateau de la Croix-Rousse. Exposition après exposition, grâce aux choix d’Abdellah Zerguine et Farida Hamak, elle semble composer depuis l’année 2000 un ouvrage illustré d’épisodes saisissants. Consacré à Nicola Vigilanti, originaire des Pouilles mais basé à Lyon, le nouveau chapitre de cette épopée évoque le dernier voyage entrepris par le photographe aux États-Unis, à la recherche des vestiges de l’American Dream. Que reste-t-il de ce rêve alimenté pendant des siècles évoquant une nouvelle et biblique Terre promise ? Sans avoir l’ambition de donner une réponse définitive, Nicola Vigilanti livre dans son reportage d’une cinquantaine de photos l’image d’un pays contrasté, fascinant et inquiet.
Typographie ibéro-américaine
Art graphique
Jusqu'au 15 novembre 2024, du lundi au jeudi de 9h30 à 17h30, vendredi de 9h à15h
Institut Cervantes
Notre avis : Cet échantillon de la typographie ibéro-américaine vise à faire découvrir, diffuser et mettre en valeur les designers, et contribuer à ce que le dessin de caractères devienne une activité culturellement significative et économiquement durable. Chaque panneau détaille les différents aspects distinctifs d’une œuvre typographique et l’aperçu de la typographie est accompagné de l’alphabet complet, permettant de positionner l’Amérique latine comme une région de référence du design actuel et futur.
Antwan Horfee
Street Art
Jusqu'au 16 novembre 2024, du mardi au samedi de 11h à 18h
Ceysson & Bénétière
Notre avis : Figure singulière du graffiti parisien, Antwan Horfee (né en 1983) bascule sur toiles son inspiration venue du graff, de la BD, du cinéma… Entre figuration et abstraction, son travail dégage beaucoup de mouvement et une étonnante profondeur de champ à travers ses entrelacs colorés. Il viendra à Lyon présenter des oeuvres récentes, inspirées du célèbre Fantasia de Walt Disney, film d’animation datant de 1940 et très expérimental à l’époque, mêlant animation et musique classique.
Stasys Eidrigevicius
Peinture & Dessin
Du 7 au 16 novembre 2024, du mercredi au samedi de 14h à 19h
La BF15
Notre avis : C’est la version light de Sens interdits. Seulement 8 spectacles répartis au TNP, Point du Jour, Renaissance, Célestins, ENSATT, Croix-Rousse… venus de Lituanie, Pologne, Rwanda. On a hâte de découvrir ce que les artistes rwandais d’une génération qui m’a pas connu le génocide mais en hérite a à nous dire (Génération 25 à la Renaissance les 18 et 19 octobre) ou les lituaniens, tous porteurs de handicaps invisibles, sur leur jeunesse post Tchernobyl (La Fête au Point du Jour, les 15 et 16 octobre). La polonaise Marta Gornika revient au festival après un passage par la cour d’honneur d’Avignon cet été. Elle dirige un chœur puissant avec des compatriotes, des ukrainiennes et des biélorusses pour interroger nos responsabilités d’Européens dans cette guerre. En plus des spectacles, des rencontres, des débats… comme celle sur le Rwanda à la bibliothèque de Vaise le 17 octobre à 18h30.
Presque #8
Art contemporain et numérique
Jusqu'au 16 novembre 2024, du mardi au vendredi de 14h à 19h, samedi de 11h à 19h
La Galerie Valérie Eymeric
Notre avis : Pour sa huitième session, le Cabinet de curiosités de la galerie Valérie Eymeric voit le projet de la commissaire Juliette Belleret se déployer avec rigueur et incantation. La Wunderkammer de l’ancienne rue Saint-Joseph, convoquant le sens du toucher, met en relation huit artistes (Ismaïl Bahri, Dylan Caruso, Anna Coulet, Nicolas Daubanes, Albane Hupin, Erwan Keruzoré, Meriem Kribab et Lucie Monty Brunel) effleurant les bords d’une pensée en acte, d’une poésie haptique, discrète, mais résistante et permettant ainsi de réapprendre la relation entre l’œuvre d’art et la vie.
Michel Mouffe
Peinture & Dessin
Jusqu'au 23 novembre 2024, visites guidées à 10h et 14h30 du lundi au jeudi et à 10h les vendredis et les samedis, visites libres à 14h, 15h, 16h et 17h les vendredis et samedis, sur réservation
Couvent de la Tourette
Notre avis : Après Anish Kapoor, Anselm Kiefer, Giuseppe Penone et bien d’autres, c’est l’artiste Michel Mouffe qui vient se confronter à l’architecture aussi rugueuse qu’impressionnante du Corbusier au Couvent de la Tourette. Plus connu peut-être dans son pays natal, la Belgique, qu’en France, Michel Mouffe compose de très grandes toiles aux nuances chromatiques subtiles (il faut circuler d’un point de vue à l’autre pour les apprécier), derrière lesquelles semblent « pousser » et prendre volume des présences énigmatiques. L’abstraction picturale prend, avec lui, vie et mystère.
Anthony Cudahy
Peinture & Dessin
Jusqu'au 23 novembre 2024, du mardi au vendredi de 12h à 18h, samedi de 14h à 18h
Centre d'Arts de Saint-Fons
Notre avis : Première exposition dans un centre d’art français de l’artiste new-yorkais Anthony Cudahy, Like Night Needs Morning est une réflexion intime au cœur de l’histoire de l’art. Parcourant les dessins grand format, les peintures, ainsi qu’une vidéo inédite et la sélection de publications et d’autopublications, ce qui frappe ici c’est le dialogue étroit entre la sphère personnelle, tissée d’amour et de relations, et les artistes et les œuvres qui ont parsemé l’humanité de beauté. Le travail de Cudahy se charge de cette manière d’une réactivation signifiante, problématisant de formidables archives queer construites avec minutie et abnégation.
Anne-Lise Broyer
Photographie
Jusqu'au 30 novembre 2024, du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi de 14h à 18h
URDLA
Notre avis : Paysages mélancoliques, intérieurs décrépits, visages esseulés, espaces fragmentés… Les photographies d’Anne-Lise Broyer déploient une poétique visuelle singulière que l’on apprécie autant en publications livresques (nombreuses) qu’en expositions… La photographe a beaucoup travaillé ces dernières années autour et à partir de l’œuvre et de la vie de l’écrivain sulfureux Georges Bataille. À l’URDLA, elle se lance un nouveau défi littéraire : l’univers du poète Mallarmé, vu à travers un texte de Bernard Noël, La Maladie du sens. Et un nouveau défi plastique : œuvrer aux frontières de la photographie, du dessin et de la gravure.
Philippe Hortala
Peinture & Dessin
Jusqu'au 7 décembre 2024, mardi de 14h à 19h, mercredi au samedi de 11h à 19h
Galerie Henri Chartier
Notre avis : La redécouverte de l’œuvre de Philippe Hortala se poursuit chez Henri Chartier : après le premier chapitre consacré à l’univers de la pâtisserie en avril, la galerie de la rue Comte se focalise sur la phase potagère de l’artiste toulousain, décédé à seulement 38 ans en 1998. Navets, citrouilles, fraisiers, radis, aubergines : voici les protagonistes d’un univers agreste silencieux et rassurant, renouant avec la simplicité d’une vie rustique. Utilisant la technique des gros plans plongeants, magnifiée par les peintures pâtissières, les acryliques, les gouaches et les encres exposés à la galerie immortalisent les dernières années de la carrière d’un artiste extraordinaire, qui retrouve aujourd’hui une attention méritée.
Bertrand Stofleth
Photographie
Jusqu'au 13 décembre 2024, de 11h à 14h
Galerie Domus
Notre avis : Sensible aussi bien aux paysages contemporains qu’aux avancées des recherches scientifiques, le photographe lyonnais Bertrand Stofleth a réalisé, par exemple, des séries d’images sur la vallée du Rhône, ou sur le monde à part entière des aéroports… À la galerie Domus, sous la thématique large de l’anthropocène, l’artiste présentera des extraits de trois séries récentes (réalisées entre 2019 et 2023), portant respectivement sur : le littoral atlantique du Finistère à la frontière espagnole, les Alpes autour de Saint Gervais, la région du Grand Est.
Histoire(s) sans fin
Photographie
Jusqu'au 28 décembre 2024, du mercredi au samedi de 14h à 19h
Galerie Le Reverbere
Notre avis : Après 43 ans de rigoureux et passionné travail de galeristes, Catherine Derioz et Jacques Damez se voient contraints (économiquement) de fermer Le Réverbère, lieu emblématique de la photographie à Lyon. Pour leur dernière exposition, les deux comparses rendent hommage à l’ensemble des artistes qu’ils représentent : de William Klein à Julien Magre, de Denis Roche à Bernard Plossu, de Pierre Canaguier à Yves Rozet… Fidèles à leur amour de la photographie, ils ont choisi d’exposer des images singulières, peu connues, pas forcément bankable, où la précision du regard se marie à l’émotion.
Ebru Ceylan
Photographie
Jusqu'au 28 décembre 2024, du mercredi au samedi de 14h30 à 19h
Le Bleu du Ciel
Notre avis : Fidèle à lui-même, le Centre photographique de la rue des Fantasques accueille une nouvelle et puissante exposition. Ebru Ceylan, photographe et réalisatrice turque, exposera jusqu’à la fin de l’année vingt-quatre traces de ses voyages dans les terres anatoliennes. Son regard, se posant sur les corps et sur les choses avec un respect rare, saisit l’exceptionnel dans l’ordinaire, l’instant lumineux et imprévisible dans le continuum temporel. Avec ses clichés, Ebru Ceylan nous offre le privilège d’une découverte d’un ailleurs chargé de contrastes et d’histoire, lieu de rencontre non seulement avec l’Autre mais également avec nous-même : l’occasion précieuse d’une introspection par images.